Le Calame -- Les malfaiteurs à moto sévissent

Nous n’avons eu de cesse de tirer la sonnette d'alarme sur le danger que constituent les malfaiteurs se déplaçant et opérant à bord de motos. La décision des autorités, en Septembre dernier, d'obliger les utilisateurs de ces engins à équiper ceux-ci de plaques d'immatriculation enregistrée aux services de transport à certes permis de limiter ce phénomène.

Mais diverses mesures connexes ne sont pas respectées, notamment l'interdiction de se déplacer à plus d'une personne à bord de ces machines. J'ai ainsi vu, de mes propres yeux il y a quelques jours, de tels véhicules portant deux, voire trois personnes, passant sur des axes principaux devant des postes de police qui n'ont point réagi...

Durant la semaine écoulée, ces bandits ont commis plusieurs méfaits. Un ressortissant syrien a été attaqué près de la Foire, le jeudi 11 Décembre en plein jour, par deux de ces voyous. Ils l'ont blessé d’un coup de couteau, avant de vider ses poches, de s’emparer de sa moto et de fuir.

Deux jours auparavant, un homme qui venait de descendre d'un taxi au marché Othman de Bagdad a été attaqué, juste avant d'atteindre l'agence bancaire où il allait déposer trois cent mille MRU, par deux gaillards visages cagoulés à bord d’une même moto. Ils lui ont mis un couteau à la gorge avant de s'emparer du magot et disparaître.

Un vieux vendeur de bétail a lui aussi été entouré, la nuit, par trois djenks descendant d'une même moto, au quartier El Mechrou de Teyaret. Ils l'ont menacé et légèrement blessé, à coups de couteau encore, pour lui subtiliser quatre cent mille MRO. Il y a deux jours, un homme a été grièvement blessé au cou par deux autres de ces lascars, parce qu'il a essayé de résister et de les empêcher de s'emparer de ses téléphones...

À Dar El Barka, c’est une bande de trois énergumènes qui se déplacent en plein jour et délestent les passants de tout. Ils ont même failli tuer un jeune qui voulait faire le héros. Heureusement pour lui, le passage d'une voiture les a fait fuir...

Le phénomène B13

Fait malheureusement récurrent : comme nous l’avons toujours signalé, des malfaiteurs graciés lors des fêtes religieuses ou nationales récidivent parfois dès les premiers jours du recouvrement de leur liberté... Une épicerie à Dar Naïm fut ainsi dévalisée, il y a quelques années, par de tels voleurs amnistiés ; en 2016, un autre récidiviste fraîchement relâché de prison assassina une femme...

Abdallahi, alias B13, est un grand bandit spécialisé en braquage et vol à main armée. Il a été libéré à la suite de la traditionnelle grâce présidentielle, le 28 Novembre dernier. Et de revenir aussitôt à ses vieilles méthodes, recommençant à braquer et agresser un peu partout ! Il y a quelques jours, il a pénétré en diverses maisons du quartier Carrefour Tin Soueïlim et, armé d'un coupe-coupe, a menacé leurs occupants, avant de les dévaliser et disparaître. Les victimes ont déposé plainte au commissariat de police Arafat 2.

L'une d’entre elles ayant pu enregistrer une vidéo, les agents de recherche ont immédiatement identifié l’agresseur et celui-ci a été épinglé quelques heures plus tard à Tarhil, alors qu’il dormait à poings fermés.

Rapt d'un bébé

Un homme habitant à El Mina a deux épouses. L'une d'elles a eu la chance d'avoir un bébé. L’autre non mais c’est tout de même elle qui s’est toujours occupée de la nouvelle-née. Elle a toujours préparé ses biberons, lavé ses habits, porté et nettoyé l’enfant, à la grande satisfaction de sa co-épouse, fainéante de nature.

L'autre jour, le mari a décidé de séparer ses deux femmes, louant une chambre dans un quartier éloigné pour son épouse stérile qui a accepté d'y aller… à condition d’emmener le bébé avec elle. Refus catégorique de la mère génétique.

Il y a deux jours, la première a alors profité d'un moment d'inattention de la famille pour se saisir du bébé et disparaître. Père et mère crient leur chagrin, parents et proches se dispersent pour retrouver leurs traces, les recherches s’intensifient, tous espèrent un heureux épilogue…

Mosy