L’ancienne Inspectrice Générale d’Etat, Lalla Aicha Verges (Notre photo), Secrétaire Exécutive des Femmes UPR a été détrônée au profit de Mahfoudh Ould Mohamed Ali, du parti El Wiam de Boidiel Ould Houmeid.

Sans méconnaître les qualités du nouveau IGE qui est un inspecteur des Douanes et qui a occupé, sous le régime des Ould Taya, les fonctions de Contrôleur d’Etat , Trésorier Général de la RIM, Ministre des Finances et Gouverneur de la BCM, il est tout de même étonnant qu’il s’agisse de la même personne qui, il ya un mois environ, au cours d’un débat télévisé, au nom de son parti El Wiam, défendait la politique économique du pays, sous le règne de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.

L’Inspection Générale d’Etat, comme son nom l’indique, étant une institution étatique de contrôle, il est aberrant qu’elle soit dirigée par des personnes politiques car, susceptibles d’être aux ordres et instrumentalisées.

D’ailleurs, la nomination à un tel poste devrait revenir à des technocrates compétents, sans coloration politique et objet de consensus. Une nomination pourquoi pas avalisée par le Parlement, sur proposition du Gouvernement, pour plus de transparence et d’indépendance. Hélas, ce n’est pas le cas chez nous où « les hommes et les femmes qu’il faut, ne sont pas aux places qu’il faut », mais plutôt là où ils (elles) peuvent (doivent), aveuglement, servir le maître du moment.

En tout cas, décortiqué politiquement, le parachutage de Ould Mohamed Ali d’El Wiam en lieu et place de la patronne des femmes de l’UPR, montre que le parti de Ould Houmeid est, de plus en plus, dans les bonnes grâces présidentielles et, risquerait, sait-on jamais, de supplanter l’UPR qui serait en perte de vitesse. En effet, le poste d’IGE est très sensible et ne doit, normalement et par les temps qui courent, être occupé que par quelqu’un qui a toute la confiance du boss. Peut -être qu’El Wiam commence déjà à récolter les prébendes pour le rôle joué dans le dernier dialogue national. Et ce ne serait qu’un début.

Wait and see.