10-05-2013 19:14 - In Amenas: un des attaquants canadien a travaillé sur le site
Selon ce qu’a appris CBC News, un des deux Canadiens originaire de London, en Ontario, ayant participé en janvier à l’attaque terroriste contre le site gazier d’In Amenas en Algérie, avait déjà travaillé sur place.
Si Ali Medlej a été brièvement détenu, fin 2011, en Mauritanie par les autorités qui le soupçonnait de préparer une attaque terroriste. Relâché 40 jours plus tard faute de preuves, il se serait rendu après sa libération au site gazier d’In Amenas pour y trouver du travail.
C’est ici qu’il aurait fait du repérage sur le site durant quelques semaines avant de partir pour un camp d’entraînement au Mali afin d’aider à la planification de l’attaque contre le site.
Son ami Xristos Katsiroubas, lui aussi impliqué dans l’attaque, aurait suivi le même chemin, mais aucune preuve de cela n’a encore été trouvée. Peu de temps après la fin de l’attaque en janvier, des survivants faisaient état que plusieurs des agresseurs semblaient bien connaître les lieux, suggérant ainsi qu’ils auraient travaillé sur le site gazier.
Ali Medlej et Xristos Katsiroubas ont péri dans l’attaque. Un troisième Ontarien soupçonné de s’être rendu en Afrique avec eux, est détenu en Mauritanie depuis plusieurs mois. Il n’a pas participé à l’attaque.
Aaron Yoon, le troisième homme de la bande de Canadiens, a été arrêté en décembre 2011, alors qu’il se préparait à rejoindre des combattants islamistes dans le nord du Mali, en compagnie de jeunes Mauritaniens. Il a été par la suite condamné à deux ans de prison et à payer une amende de 5 millions d’ouguiyas (17 000 $).
Les procureurs mauritaniens ont demandé un nouveau procès pour Yoon et plusieurs autres prisonniers connectés au terrorisme. Une audience est prévue la semaine prochaine, car les procureurs estiment que les peines ne sont pas assez strictes et il semble avoir de nouvelles questions.
Un juge pourrait décider de libérer Yoon, réduire sa peine ou le condamner à plus de temps derrière les barreaux. Yoon, qui a toujours clamé son innocence, a refusé des offres précédentes d’aide juridique. Il aurait cependant changé d’avis et se serait rendu compte qu’il a besoin d’un bon avocat.
Plusieurs indices laissent à penser que les Canadiens auraient été rapidement été encadrés.
Ne parlant pas français et seulement quelques mots d’arabes, lorsqu’ils sont arrivé en Mauritanie, au lieu de rester dans l’un des hôtels populaires bien connus auprès des jeunes et peu coûteux, ils ont opté pour une maison d’hôtes, connue par les services de police pour être un pôle criminel, dans le centre-ville de la capitale, Nouakchott.
Se trouvant dans un quartier sensible, connu pour sa fréquentation par des extrémistes, le quartier n’aurait pas dû attirer les Canadiens, à moins que quelqu’un les ait guidé là .
Enfin, il y aurait un quatrième Canadien soupçonné d’être lié aux trois précédents, Mujahid Enderi, alias, Ryan Enderi, mais qui a disparu dans la nature et fait actuellement l’objet d’une chasse à l’homme depuis plusieurs semaines.
La prise d’otages survenue sur le site gazier d’In Amenas, le 16 janvier dernier, a pris fin avec la mort de 37 otages et de 29 terroristes. 685 travailleurs algériens et 107 travailleurs étrangers ont pu être libéré.
Posté par Nicolas Laffont le 10/05/2013