Le président gambien, Yahya Jammeh, est sur la défensive face au Sénégal. Il ne compte désormais que sur le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, pour se rapprocher davantage de son homologue sénégalais, Macky Sall. L’homme qui dirige d’une main de fer ce petit pays qui n’est autre qu’une banane dans la bouche du Sénégal, qui a fini par courroucer plus d’un sénégalais, se trouve en effet, dans un isolement total.

Ayant multiplié par trois la traversée du bac de son pays, pour la destination de la Casamance, Yaya Jammeh a en effet, ouvert la voie à toutes les dérives, face aux sénégalais, qui ont préféré, contourner son pays, laissant le temps faire son effet. Ne bénéficiant désormais que de son ouverture océanique pour sortir du pays, la Gambie est coupée du reste du monde.

Véritable force tranquille, le président sénégalais, a préféré royalement, l’ignorer, le laissant face à la vindicte populaire de son pays. Présentement sans issue de sortie, la Gambie dont la monnaie, le dallassi est aussi fragile que l’ouguiya, se retrouve réduite à la figuration sur le marché international.

C’est ainsi que les mauritaniens qui sont nombreux dans ce petit pays se trouvent eux aussi pris dans le tourbillon de cet imbroglio. Donc ce n’est pas sans surprise que ce soit le chef de l’Etat mauritanien qui se voit au premier rôle de médiateur d’un différend qui n’est pas sans conséquences pour la circulation des biens et des personnes.

Pour se rendre dans leur pays, les mauritaniens n’ont pour voie de sortie que la voie aérienne à travers la frontière gambienne sur l’océan. Et, c’est trop leur demander. Face aux inepties de Yahya Jammeh, la Gambie, pays pauvre par excellence, ressemble fort à cette fameuse pirogue du pêcheur qui tournant, tournant, ne savait plus si le vent voulait rire ou pleurer.

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