16-05-2017 16:33 - Mauritanie : le développement des services internet passera par la mutualisation des infrastructures

Mauritanie : le développement des services internet passera par la mutualisation des infrastructures

Agence Ecofin - Ce mardi, s’est tenue à Nouakchott la conférence « Infrastructures et modernisation des réseaux de télécommunications dans l’émergence du continent africain : focus sur la Mauritanie». Organisée par la compagnie Global Technologies, la rencontre a été l’occasion de faire le point des défis auxquels est confronté le secteur des télécommunications en Afrique en général et en Mauritanie en particulier.

Si Arthur Foch, Spécialiste des politiques des TIC à la banque mondiale, a salué les progrès enregistrés dans le secteur, par le segment de la voix, il a relevé la nécessité de démocratiser désormais l’accès à internet.

Ainsi, affirme-t-il, «La plupart des pays africains ont un marché de la voix très développé qui approche même la saturation. Ce n’est pas le cas d’internet. Un des enjeux majeurs est de faire évoluer le modèle d’affaires du secteur, de mobiliser davantage le financement public et privé [...]».

Et de rappeler que la Banque mondiale participe à la réalisation de cet objectif par le financement des infrastructures, l’appui à la mise en place d’un environnement favorable au développement du secteur par l’amélioration du cadre règlementaire et fiscal, et enfin, l’appui au développement des usages.

S’il a reconnu la pertinence du diagnostic posé par l’expert de la Banque mondiale, Mohamed Lemine Salihi, Directeur général des TIC au Ministère de l’Emploi, de la formation professionnelle et des technologies de l’information et de la Communication a, pour sa part, tenu à souligner la nécessité de faire des efforts dans le sens de la mutualisation des infrastructures afin d’atteindre l’objectif de la démocratisation d’internet.

«La Mauritanie est un pays vaste et aucun opérateur n’a aujourd’hui la capacité de le couvrir entièrement. La mutualisation apparaît donc comme la solution optimale à ce problème. Ça a été fait sur le plan théorique avec la réforme du cadre juridique, mais sur le plan pratique, on en est encore assez loin aujourd’hui», a-t-il affirmé.

Cet avis est également partagé par Dominique Saint-Jean, PDG de Mattel qui relève que «les parties de la Mauritanie qui ne sont pas couvertes ne sont pas forcément rentables sur le plan économique. Dans ce contexte, la mutualisation des infrastructures entre plusieurs opérateurs pourra diminuer la barrière d’accès à ces technologies pour ces populations.»

Les questions relatives au coût et à la qualité du service ont également été abordées par les différents panélistes qui ont fait remarquer que la combinaison des investissements et d’un cadre adéquat pourrait permettre à la Mauritanie de venir à bout de ses difficultés dans le secteur des télécommunications.

Aaron Akinocho, envoyé spécial



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Source : Agence Ecofin
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Commentaires (1)

  • Belphegor (H) 16/05/2017 16:57 X

    Hormis Nouakchott et Nouadhibou qui peuvent se targuer d’une couverture globale au haut débit satisfaisante (sans être pour autant exceptionnelle vu qu’elle varie selon les quartiers) la qualité des autres capitales régionales du pays oscille entre moyen et médiocre ce qui constitue une violation flagrante du cahier des charges qu’ils ont signés et que le régulateur peine à faire respecter malgré les multiples amendes faramineuses infligées, on ne demande pas aux opérateurs nationaux de couvrir en haut débit des immensités désertiques peu ou pas du tout habitées mais de veiller à une qualité optimale dans capitales régionales et les localités environnantes et ça on n’en est loin non pas par manque de moyens mais par désintérêt flagrant sous prétexte que le retour sur investissement serait incertain alors que pour qu’il y ait retour sur investissement il faut d’abord améliorer le réseau pour stimuler une augmentation de l’usage du haut débit dans ces contrées…Comment peuvent-ils s’attendre à une hausse d’abonnés au haut-débit mobile avec une connexion aussi médiocre et instable ?