27-06-2018 14:30 - L'ONU conclut à l'exécution de 12 civils par l'armée au Mali

L'ONU conclut à l'exécution de 12 civils par l'armée au Mali

VOA Afrique - Une enquête de l'ONU sur la mort de douze personnes dans le centre du Mali à la suite d'une patrouille pendant laquelle un militaire malien avait été tué conclut à l'exécution sommaire de douze civils, a annoncé mardi la Mission des Nations unies (Minusma).

Ces derniers mois, les annonces par l'armée malienne de la "neutralisation de terroristes" dans le centre du pays ont souvent été contestées par les organisations de défense des droits de l'homme et par des habitants, qui ont dénoncé des exécutions extrajudiciaires.

La Minusma avait annoncé en mai l'envoi d'une mission spéciale de sa division des droits de l'homme "pour enquêter sur les incidents survenus le 19 mai 2018 à Boulkessy" (également orthographié Boulkessi, NDLR), près du Burkina Faso.

"L'enquête de la Minusma a permis de conclure que, le 19 mai, des éléments du bataillon malien de la Force conjointe du G5 Sahel ont sommairement et/ou arbitrairement exécuté 12 civils au marché de bétail de Boulkessy", affirme la Mission de l'ONU dans un communiqué mardi.

Le rapport a été transmis au gouvernement, selon le texte, citant le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, qui "appelle les autorités maliennes à s'assurer que l'enquête judiciaire en cours puisse s'effectuer dans les meilleurs délais".

Le représentant de l'ONU exhorte les troupes maliennes et la force du G5 Sahel (organisation régionale regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) à "conduire leurs opérations militaires conformément au droit international" et à "protéger la population civile".

Peu après les faits, à la suite de la mort d'un militaire malien lors d'une patrouille sur un marché de Boulkessy, l'armée malienne avait d'abord parlé de "douze terroristes neutralisés", alors qu'il s'agissait de civils, selon des habitants.

Elle avait ensuite évoqué dans un communiqué ultérieur, le 7 juin, "la neutralisation de douze personnes", ainsi que des "zones d'ombre" et l'ouverture d'une enquête du procureur militaire.

Cette force conjointe a achevé début juin sa troisième opération, de part et d'autre de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso, ont indiqué la semaine dernière le secrétariat du G5 Sahel et l'état-major français des armées.

Malgré l'accord de paix au Mali signé en mai-juin 2015, les violences djihadistes ont persisté et se sont propagées du nord vers le centre et le sud du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des tensions ou à des conflits intercommunautaires.

Le G5 Sahel a réactivé en conséquence en 2017 son projet de force conjointe, pour laquelle il a recueilli des engagements de quelque 420 millions d'euros.

Avec AFP



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Source : VOA Afrique
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Commentaires (2)

  • maestro (H) 27/06/2018 17:56 X

    Dommage pour nous. On tue les peul. L armée. Malienne a sa tete le maudit IBK gros ventre sans aucune classe. Ils ont oublie El Hadj OmAr Tall. Macron est dans la méthode de Mitteran. Ce ne sont que des monstres qui passe a des sacrifices humains. Ils sont eux meme auteur des 11 septembre et autres crimes commis contre eux meme. Qui tue son frere blanc aura t il pitié des noirs. Ils sont chez les arabes entrain de massacrer spis toutes les formes et avec le maximum d horreur. Une fois qu ils sont extermines ils passeront au asiats. Quant aux noirs ils commences par les peuls pourquoi: Pour la solidité de leur foi. Ils mourront tjr sous la baniere du tawhid. Rappelles vous des indiens en presque deux siecles ont été decimes. Ils n arreterons jamais et nous autres ne cesserons de subir leur massacre jusqu a que nous nous débarrassons de la totalité de leur système. Et nous battres jusqu a la fin. Aujourd hui c est les peul mais demain ce sera qui???

  • ELVALLI (H) 27/06/2018 15:10 X

    Que disent les rapports des militaires français ? Silence Radio. Les forces ONU savent qu’au Mali se sont les «blédars» français qui poussent l’armée malienne à assassiner de paisibles citoyens ! La honte. Nos forces ne doivent pas, dans le cadre de ce G5 qui ne dit pas son nom, accepter de participer à ces exécutions extrajudiciaires qui visent spécifiquement les peuls du Mali et du Burkina.