30-06-2018 22:30 - Lutte contre la corruption de l’Ua: Charité bien ordonnée…

Lutte contre la corruption de l’Ua: Charité bien ordonnée…

Mauriweb - Placé sous le sceau de la lutte contre la corruption, le 31ème sommet de l’Ua, consacré aussi aux propositions de réformes du président rwandais Paul Kagamé, s’ouvre le 2 juillet en présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements.

L’annonce en a été faite jeudi par le président de la Commission de l’Ua, le nigérien Moussa Faki Mahamat. UN vœu pieux? Tout porte à le croire depuis les révélations faites par le ghanéen Daniel Batidam sur ces pratiques de corruption au sein même de la commission.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même». L’adage s’adapte bien à la réalité du Continent où ceux qui détiennent le pouvoir politique usent des moyens économiques à tord et à travers. Le spectre de la lettre du ghanéen en dit long sur le système en vigueur dans les plus hautes instances du Continent.

A cela, il faut aussi ajouter que la majorité de nos dirigeants qui ne sont pas dans la fine bouche quand il s’agit d’abuser des deniers publics dont ils ont la responsabilité de gestion. Il est difficile de croire que ceux qui sont indexés de ce fléau puissent prétendre aujourd’hui imprimer une autre image que celle qu’ils donnent eux-mêmes de l’irrespect de la chose publique.

Le nigérien Moussa Faki Mahamat plaide dans un désert

A moins d’adopter des réformes encore plus profondes que celles en vigueur actuellement, les ambitions du président de la commission africaine, Moussa Faki Mahamat, risquent de rester un vœu pieux. En effet, en Afrique aujourd’hui, chaque président et son équipe n’ont pas de compte à rendre sur leurs gestions à leurs propres peuples. Comment envisager alors qu’ils se soumettent à l'intrusion de la Commission africaine pour leurs mettre les bâtons dans les roues.

Le manque de crédibilité de ceux qui nous gouvernent entache beaucoup la crédibilité même de l’organisation et donc son efficacité à mener à bien sa mission. On peut en mettre la main au feu, si « L’Afrique perd 50 milliards de dollars par an du fait des flux illicites » comme le soutien le président de la commission africaine, les dirigeants africains y ont certainement leurs dividendes.

Ce n’est point de l’afro-pessimisme mais juste la réalité boulimique de nos dirigeants. A une ou deux exceptions peut-être.

Financements, personne ne veut mettre la main à la poche !

Le président Paul Kagamé on ne le dira jamais semble, en dépit de son maintien anormal au pouvoir dans un pays naguère déchiré par un génocide, le plus sérieux et le plus pragmatique dans ses propositions de réformes pour l’Afrique. Aussi bien dans les missions qui lui incombe que dans son propre fonctionnement. Parmi ses idées phares, ses propositions pour que l’Afrique vole de ses propres ailes. Pour ce faire, il faut que les pays acceptent non seulement de financer l’Organisation commune mais aussi de fondre un peu de leurs souverainetés au sein de la grande famille.

Malheureusement, P. Kagamé a de « belles mains mais il n’a pas de mains » face aux nombreux conflits fratricides entre Etats riverains et au sein des pays à cause du communautarisme ambiant et l’ethnocentrisme chauvin. Mais souvent à la source de ces écueils se trouvent le mercantilisme politique. Tous ces freins minent l’Union à laquelle aspirent les africains faisant encore face à des défis de démocratie, de santé, d’éducation, de liberté, de droits humains et de pauvreté. Et cela depuis des décennies.

L’Afrique n’est pas encore sortie de cette auberge où les extrémismes de tout genre trouvent un terreau fertile à perpétuer son instabilité.

Jedna.Deida



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Commentaires (1)

  • moulaye sidine (H) 01/07/2018 00:00 X

    Cher ami Jeddena, ton nigerien n'a jamais était président de la commission de l'Union africaine!!!!!!! Moussa Faki est un tchadien. Charité bien ordonnée commence par connaître la nationalité de l'objet de son article.