29-10-2018 19:52 - Nouveau PM : avec quel aréopage ?

Le Rénovateur Quotidien - Le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz a nommé ce lundi Mohamed Salem Ould Béchir, Premier Ministre en remplacement de Yahya Ould Hademine qui a présenté sa démission ce matin.
Ingénieur de carrière, le nouveau PM est un homme du sérail.
Il a occupé plusieurs postes au sein de l’administration pour se hisser au sommet de la pyramide politique comme ministre de l’hydraulique et de l’assainissement et jusque sa nouvelle promotion fulgurante, il était l’ADG de la SNIM.
Originaire de l’Est du pays comme les deux précédents PM de Mohamed Ould Abdel Aziz : Ould Laghadaf et Ould Hademine, ce sexagénaire n’a que quelques mois pour continuer le programme de son prédécesseur, au terme du mandat du Président sortant qui marquera la tenue de nouvelles élections présidentielles.
Une mission moins politique que technocratique qui attend le nouveau Premier Ministre quand on sait que l’heure est à la formation d’un gouvernement qui s’annonce réduit en raison du stress économique qui affecte tous les secteurs productifs et de l’immobilisme de l’appareil bureaucratique appelant à un recentrage financier plus maitrisable. Il y a fort à parier que le nouveau PM dirigera une équipe qui sera taillée à la mesure de la durée courte qu’il passera à la tête du gouvernement.
Pourquoi Ould Béchir ?
Le choix de l’ex-ADG de la SNIM pour peu improbable qu’il était n’est pas pour autant fortuit. L’homme a gagné la confiance du Boss depuis quelques années. En dépit des faillites successives de la Snim, cette image ne s’est pas dégradée. Le forcing politique de MSB durant les scrutins de septembre en faveur du camp présidentiel sont pour quelque chose dans la bonne cotation dont il a joui auprès du Président. On lui prête aussi le rôle de l’homme à tout faire des affaires du président ! En l’investissant de cette mission de diriger le dernier gouvernement d’avant la fin du mandat, Mohamed Ould Abdel Aziz se confiera à un fidèle serviteur dont l’expérience technocratique lui facilitera la conduite du gouvernail. D’autant plus qu’il fallait dégripper la machine gouvernementale à bout d’énergie depuis quelques mois.
L’attente du nouveau gouvernement fait l’objet de spéculations dans les salons avec les pronostics de départ des deux tiers de l’actuelle équipe et la disparition de certains portefeuilles- politique de l’austérité oblige. Déjà, les consultations sont en cours pour former le nouvel aréopage, fruit des dividendes post- électorales. Les ministres frappés par l’âge de la retraite ainsi que certains en consultation médicale ne feraient pas partie de la nouvelle configuration de Ould Béchir.
CTD