31-10-2018 00:30 - L'art toujours sous-estimé !

Club Caso - Pendant que la coupe d'Afrique de slam /poésie se prépare à grande allure du côté de N'Djamena au Tchad qui aura lieu du 05 au 10 novembre,
le CASO (Club art du spectacle oratoire) structure organisatrice de la première édition du festival de slam /humour du désert en Mauritanie à sa tête le slameur et humoriste mauritanien que l'on surnomme le Caméléon, peine à obtenir une subvention de prise en charge de billets de mobilités et d'hébergement afin de prendre part en tant qu'ambassadeur auprès du comité d'organisation de cet événement et coach du candidat Yahya M'bodj vainqueur du concours national de slam qui regroupait les villes de Rosso, Nouadhibou, Nouakchott en Avril 2018 se doit de représenter les couleurs mauritaniennes à cette première édition continentale.
L'addition semble salée, car malgré les démarches fournies, le Caméléon n'a toujours pas eu de subventions ni de bourses de mobilités lui permettant d'honorer la participation de la Mauritanie dite "pays aux milles poètes" qui ne nourrit pas son nom.
Triste réalité et irréfutable constat à la fois ,que ceux qui se battent corps et âmes pour le développement de ce pays n'ont en général aucun soutien venant des autorités ou structures mises en place par l'état, la plupart ignoré et non considéré.
Comme le dit cet adage "nul n'est prophète chez soi" prend sa forme dans un contexte plus que frustrant et même alarmant. Sacrifier tout pour contribuer au développement culturel et artistique de son pays en permettant aux jeunes de s'investir et s'initier à ce qui pourrait leur apporter un plus dans leur éducation,et se retrouver à la fin sans aucune assistance est déplorable. Alors on doit se poser la question!
A quoi servent ils nos ministères et les budgets par an ? Si ceux ci ne peuvent accompagner ou appuyer les différents acteurs de la société civile qui contribuent dans le domaine social, éducative, artistique et à la valorisation de cette nation. Pour ce jeune mauritanien qui œuvre dans le social, la culture,et l'art oratoire depuis 2005 estime, qu' il est temps que le monde sache qu'on ne peut lutter contre la délinquance, le banditisme, l'immigration, le chômage, lorsque les acteurs sociaux sont oubliés, l'art non reconnu et la culture méprisée.
Car le slam est d'abord tout un art oratoire qui transmet des valeurs avec des principes qui favorisent la promotion à la lecture, l'écriture et l'expression orale. Il reste un élément qui sensibilise, éduque, conscientise et brise les barrières sociales, ethniques et linguistiques.
Boukhary Bounas