15-07-2019 07:30 - Un ex-Général à l’épreuve du pouvoir politique : Quelle méthode pour quelle personnalité ?

Un ex-Général à l’épreuve du pouvoir politique  : Quelle méthode pour quelle personnalité ?

Le Rénovateur Quotidien - Il était le frère d’arme du président sortant. Une amitié tranquille renforça les relations entre les deux hommes que rien jusqu’ici n’ébranla.

Aziz et Ghazouani, c’est l’histoire d’un destin qui n’a pas fini d’être transcrit par les contingences du temps. L’épreuve du pouvoir sera l’ultime test de confirmation ou de démenti de cette longue complicité entré les deux castors. Fera-t-elle fausse route à la porte du palais ou créera-t-elle une forme de duplicité pour générer dans l’ombre un pouvoir bicéphal.

L’histoire est riche en récits d’aventures et de retournements politiques. Surtout en Afrique où les tentations sataniques du pouvoir ne cessent d’enfanter toutes sortes de tragédies.

En Mauritanie, c’est la première fois qu’un parfait scénario de succession amicale du pouvoir se produit. Du début â la fin les deux Généraux parachèvent le plan de conservation du palais avec un verrouillage systématique de la citadelle. La victoire réussit sans coup férir.

La contestation fusa comme un feu de paille avant de s’estomper. Les élections sont passées. Le pouvoir a changé de main. Le nouveau président Mohamed Ould Ghazouani entame en néophyte, une carrière inconnue â laquelle il ne s’y était pas préparé sachant l’ampleur de la responsabilité qui s’y attache. Face au lourd héritage que son ami Aziz lui céda, aura-t-il les coudées franches pour gérer les affaires de la cité ?

La fonction présidentielle est complexe et parsemée d’embuches. C’est une concentration de pouvoirs et une combinaison de forces qu’il faut savoir vite dominer sinon elles vous dominent. Une seule petite erreur peut tout détruire. Certains choisissent la fougue à l’état brut sans interroger la raison. Ils n’ont affaire qu’à eux-mêmes et à leur pulsion égocentrique.

C’est le genre qui incarne l’absolutisme « L’Etat c’est moi », « après moi le déluge »… et qui s’engouffre dans les illusions des grandeurs infinies, en oubliant que c’est le peuple qui la élu, bien ou mal peu importe. Avec un tel style, le pouvoir est personnalisé. Les rapports de force sont déséquilibrés et les relations politiques se crispent. La moindre voix discordante est considérée comme un affront qu’i faut réduire au silence.

Les moindres revendications comme des rébellions ou comme des complots en intelligence avec le diable étranger. Ce type de pouvoir ne manque pourtant pas de moyens pour sublimer, séduire détourner les esprits en faisant croire que c’est lui le protecteur, le sauveur, le perfectionniste dans la gestion des ressources publique, le modèle de gouvernance démocratique. C’est ce type de pouvoir qui a régenté la vie politique jusqu’à la fin du mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Ce serait une erreur de croire que le nouvel homme fort du pays est sans aucune culture politico- idéologique. Le parcours militaire de cet homme au sein d’une armée politisée jusqu’aux bottes donne toutes les raisons de dire que l’ex-général a au moins fait ses armes dans un cercle idéologique à une époque où les officines des renseignements étaient sous la tutelle d’officiers politiquement marqués.

Si les avis ne sont pas unanimes sur sa personnalité, on lui reconnait une grande discrétion, un sens de l’écoute et un air de courtoisie. Peu loquace mais espiègle, réservé mais débonnaire, Ould Ghazouani doit casser le cocon pour se mettre dans le costume d’un président capable de réaliser l’exploit de bâtir une nation plurielle soutenue par un Etat de droit et une démocratie alternative. De quels moyens dispose-t-il pour y arriver ?

A suivre….

CTD



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Commentaires (5)

  • lottoundou (H) 16/07/2019 00:04 X

    La critique des médiocres se résume aux médisances Les jaloux auront du mal a se débarrasse de leurs poux En lisant ces belles expressions je me réconforte patmr l'existence de talents toujours vivaces Mr Dia tu es notre fierté n'en déplaise a u aux pauvres aigris

  • douddou (H) 15/07/2019 23:54 X

    Ridicule et pitoyables ces mecs qui vivent du mensonge et se regalent de l'hypocrisie Vous savez bien que vous ne pouvez pas ecorchez par vos petites jalousies des hommes de ce rang qui n'ont pas besoin ni de compliments ni de persiflage pour faire leurs épreuve et qui resteront égales a elles-mêmes dans leur combat pour la justice et l'égalité Merci le grand CTD

  • Korimagna (H) 15/07/2019 17:27 X

    Mon frère ARISTOCRATE, cet homme ne peut arrêter de faire le SFAGHA, car il a le "griotisme" dans le sang. Si sans aucun diplôme il parvient à faire des articles, ce n'est par le professionnalisme mais bien par son "griotisme"!!!!!CRIDEM est un site très respectable mais parfois il prend tout et n'importe quoi.

  • aristocrate (F) 15/07/2019 13:03 X

    Arrêtez de faire du safagha, respectez la déontologie journalistique. tu ne connais rien sur Ghazwani.

  • moreandmore (H) 15/07/2019 08:06 X

    Aziz et Ghazwani ne font pas de politique au sens noble du terme puisque politique signifie "science des affaires de la cité". Ces deux compères n'ont qu'un objectif : s'enrichir en détournant les richesses nationales, ils ne s'intéressent absolument pas au bien être des citoyens mauritaniens puisque les services généralement assurés par la puissance publique, sont au mieux inefficaces (éducation) au pire corrompus (justice) voire même dangereux (santé) !