30-09-2019 20:16 - Démarches en catimini, préalables, d’un accord entre les islamistes et le nouveau président mauritanien

Démarches en catimini, préalables, d’un accord entre les islamistes et le nouveau président mauritanien

Adrar-Info - Des sources politiques locales à Nouakchott, ont souligné que des démarches se déroulent en catimini, pour ouvrir la voie à un accord politique, entre le régime du nouveau président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani et le courant islamiste, au sein du Rassemblement national pour le Parti réformiste (Tawassoul), affilié au mouvement mondial des Frères musulmans.

Les sources obtenues par «anbaa.Info» ont indiqué que les démarches ont grandement évolué suite aux réunions inopinées qui se sont déroulées séparément, ces derniers jours, entre les hauts dirigeants du courant islamique et les membres du sommet de la pyramide de l’actuel pouvoir dans le pays.

L’une d’entre elles est la réunion inopinée confirmée jeudi dernier, entre un membre de l’Union des érudits musulmans, le responsable spirituel de la branche du Mouvement islamique en Mauritanie, Cheikh Mohamed El Hassan Ould Daddew, et le ministre des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, Cheikh Dah Ould Sidi Ould Oumar Taleb.

En outre, une source proche du palais présidentiel mauritanien, a confirmé que le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a fixé une date pour une rencontre avec le président du parti Tawassoul, classé comme la version mauritanienne du mouvement islamique international «Frères musulmans».

Le journal « Al-Quds Al-Arabi », publié à Londres, a indiqué que son bureau de Nouakchott, a reçu des fuites émanant de cercles proches des islamistes signalant que le gouvernement de Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, a commencé des réunions visant à normaliser les relations avec les islamistes, qui entrent, selon le journal, «dans le cadre des mesures prises par le gouvernement, depuis sa formation, il y a moins de deux mois, pour apaiser la scène politique ».

« Al-Quds Al-Arabi » a écrit : « Le président Ghazouani a commencé à apaiser la scène laissée tendue, par son prédécesseur, en lançant des consultations, avec un certain nombre de dirigeants de l’opposition à l’ancien régime, qui devraient se poursuivre pour inclure le reste du spectre politique. »

Le journal a déclaré que Ould Cheikh Ghazouani, "est contraint de chercher une formule pour coexister avec les islamistes, en raison de la force et de la propagation de la tendance islamique en Mauritanie. Le Rassemblement national pour la réforme (Tawassoul) étant le plus grand bloc d’opposition au parlement. Et les islamistes ont leurs propres organisations caritatives actives dans de nombreux endroits du pays".

Ceci étant, une source bien informée, a confirmé que le gouvernement mauritanien répondrait à la pression des islamistes et aux demandes urgentes adressées par les étudiants et professeurs du Centre de formation des Oulémas, réclamant sa réouverture, un an après sa fermeture par le régime précédent.

Al-Quds Al-Arabi a également déclaré que la réunion du ministre des Affaires islamiques avec Cheikh Deddew avait été précédée, d’une réunion non annoncée, de ce dernier avec le président Ould Cheikh El-Ghazwani lui-même.

Au cours de ces réunions inopinées, une formule a été discutée, qui permettrait de rouvrir le centre de formation des Oulémas, fermé par décision de l’ancien président du pays, sous condition d’un contrôle strict, par le gouvernement, de ses sources de financement externes et l’intégration, dans ce centre, de certains savants que proposerait l’État.

Source : https://www.anbaa.info/?p=52042

Traduit par Adrar.info



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Commentaires (2)

  • Marrakech (F) 01/10/2019 05:39 X

    Il faut donner aux jeunes de véritables perspectives et un enseignement de qualité, l'Etat devrait organiser un système de redistribution équitable des richesses, ce sont les meilleurs moyens de limiter la propagation des idées islamistes. Le dialogue avec la plus haute autorité de l'Etat ne fait que renforcer leur sentiment de puissance des islamistes, l'idée qu'ils sont incontournables et acteurs de la vie politique mauritanienne.

  • clean clean (H) 30/09/2019 21:49 X

    Pourquoi dialoguer avec un parti qui n'a même présenté un candidat à l'élection présidentielle. Un dialogue doit nécessairement commencer par Biram qui est venu en deuxième position. Par ce score tout de même contesté, il est le chef de fil incontestable de l'opposition. Mais on préfère dialoguer entre bidhanes même si le vis à vis n'a aucune base électorale