03-12-2019 21:45 - Mauritanie : cinq nouveaux sites archéologiques inscrits au patrimoine de l’ISESCO

Mauritanie : cinq nouveaux sites archéologiques inscrits au patrimoine de l’ISESCO

Apanews - Cinq nouveaux sites archéologiques mauritaniens ont été ajoutés à la liste du patrimoine de l’Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), a appris APA mardi auprès du ministère de la Culture mauritanien.

Ces sites dont les plus connus sont ceux d’Azougui, d’Aoudaghost et de Koumbi Saleh ont été inscrits à ladite lors d’une réunion extraordinaire tenue par la commission du patrimoine du monde islamique relevant de l’ISESCO, lundi au siège de celle-ci à Rabat, a précisé la même source.

Située dans la région de l’Adrar, à quelque 500 kilomètres au nord de Nouakchott, l’ancienne ville d’Azougui a été fondée par le dirigeant almoravide Aboubakr Ibn Amer au 10ème siècle. Elle est matérialisée aujourd’hui par le mausolée de l’imam Al-Hadrami, auteur du célèbre ouvrage « Al-ichara vi tadbiril imara ».

Pour ce qui est d’Aoudaghost (plus de 1.200 kilomètres au sud-est de Nouakchott), elle serait fondée vers le 5ème siècle avant de devenir, au Moyen-âge, un centre commercial important pour les Berbères aux abords de l'empire du Ghana. Ce royaume en fit sa capitale après l’avoir conquis en 990.

Quant à Koumbi Saleh (1.200 kilomètres environ au sud-est de Nouakchott), elle n’a été localisée qu’en 1913 suite à des fouilles archéologiques. Elle était considérée comme la capitale politique de l’empire du Ghana à partir du IVe siècle et servait de dépôt de sel et d'or, en liaison avec l'Afrique du Nord. Au XIe siècle, sa population avoisinait les 30.000 habitants.

Les deux autres sites sont deux ksours (villages fortifiés) dans les villes d’Atar (440 kilomètres au nord de Nouakchott) et de Tidjikja (500 kilomètres à l’est de Nouakchott).

MM/ard/cat/APA



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Source : Apanews
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Commentaires (1)

  • yawonni (H) 04/12/2019 09:41 X

    Les dirigeants de l’État post-indépendance – malgré leur volonté manifeste de glorifier les valeurs ancestrales et le passé négro-africain – ont eu du mal à se soustraire au modèle de définition de la culture, au patrimoine culturel importé par le colonisateur et relayé ensuite par les instances internationales. En conséquence, il n’y a pas eu de stratégies cohérentes permettant une gestion patrimoniale efficace et associant les acteurs de base, notamment la population. Même si les politiques culturelles ont produit des artistes (dans le domaine des arts visuels et vivants) de renommée nationale et internationale, elles n’étaient pas tout à fait très adaptées au système culturel et aux conceptions patrimoniales des populations. Aujourd`hui la politique culturelle semble s’inscrire dans la dynamique de restauration des symboles nationaux et des valeurs de l’identité mauritanienne dans les programmes de l’ISESCO. Cependant le décalage entre les politiques culturelles, les prescriptions officielles et la représentation populaire du patrimoine amène à s’interroger sur les solutions crédibles à mettre en action afin que toutes les richesses patrimoniales bénéficient de la protection et de la valorisation par tous les acteurs – notamment par la population – et qu’elles soient, de façon judicieuse une ressource du développement local. Il est temps ( grand temps) que le gouvernement actuel prend le taureau par les cornes ( formation des acteurs à la gestion culturelle,equipement en terme de materiels et de sauvegarde de ses sites historiques,valorisation de notre culture dans l’espace euromediterraneen,vente des produits culturels à l’exterieur ( foires,conferences,forums,expositions).