Le Quotidien de Nouakchott - Parmi les anciens présidents mauritaniens encore en vie, seul Mohamed Ould Abdel Aziz, tel un Souverain Persan, s’est retranché dans une forteresse de pierres, de ciment et de fer à Nouakchott et s’est emparé de deux kilomètres carrés à Benchhab (Inchiri) qu’il a transformés en ranch clôturé par des traverses dérobées au chemin de fer du Nord.

Aziz, OULD Yaha , OULD Bouchraya, OULD Msaboue et consorts, OULD Bewbat, Feil et autres quarante voleurs ont ravagé la Mauritanie, n’épargnant ni les terres, ni les mers ni les airs.

Pour mettre le pays à l’abri de la boulimie insatiable de ces prédateurs ,il faut empêcher le gang de se regrouper de nouveau et , par conséquent, il faut les bannir très loin des côtes poissonneuses, des mines, des terres fertiles du fleuve,des installations portières et pétrolières, de la zone franche et des périmètres d’orpaillage.

Restituer au peuple mauritanien ses biens pillés et spoliés par cette bande de prédateurs est un impératif mais l’urgence aujourd’hui est de protéger le pays contre ces rongeurs qui se préparent à rebondir sur les débris qu’ils ont laissés après dix ans de mauvaise gestion et d’enrichissement illicite.

La bande des pilleurs compte parmi ses acolytes des transitaires et trafiquants d’influence qui ne payent pas la douane et qui doivent être interdits d’importation et d’exportation.

Il incombe aux députés du peuple de proposer et de faire promulguer une loi bannissant ces prévaricateurs pour une durée de dix ans au moins, durant laquelle il leur sera interdit de se retrouver ensemble au même lieu, pour prévenir la récidive de leurs forfaits.

Ils devraient être l’objet d’une mesure d’éloignement des lieux de leurs crimes. Il leur sera ainsi interdit de s’approcher de l’ancien aéroport, du nouvel aéroport, de l’école de police, du stade olympique, des anciens blocs, des plages de l’Atlantique, des usines de la Poly Hong Dong, des mines de la SNIM, de la MCM, de TASIAST, des compagnies pétrolières BP, Total, Shell et des soi-disant éclairages publics aux lumières chancelantes.

Dans tous ces endroits, se dressent des preuves tangibles de crimes économiques, de corruption et de malversations commises au préjudice des biens de notre peuple pendant la décennie de Aziz.

Les traces de ces crimes ne devraient pas être occultées tant que le peuple n’aura pas pleinement recouvré ses biens. En attendant, Mohamed Ould Abdel Aziz doit rester suspendu entre ciel et terre.