IODE News - Entre la ville et Fondé, des inconnus sont entrain de s’installer lentement et sûrement en délimitant leur périmètre par des barbelés déchargés par des gros porteurs venant de Nouakchott.

Pris au dépourvu, les lanceurs d’alerte ont vite envahi les réseaux sociaux pour crier au scandale. Selon ces derniers, les autorités du département ont fermé les yeux devant cette expropriation des terres de nos ancêtres. Les malfrats qui ont bien mûri leur sale boulot ont commencé par s’installer dans un village artificiel tout en lorgnant nos terres.

Alors qu’un litige foncier n’est pas encore définitivement soldé, ils profitent pour s’emparer des bordures de la route et d’autres espaces appartenant aux autochtones depuis belle lurette. Ce vol qui ne dit pas son nom n’est possible qu’à la suite de complicités des hauts d’en haut.

Pour arrêter cette forfaiture, certains prônent d’abord le dialogue et surtout la sensibilisation des autorités de tutelle pour régler cette situation par voie diplomatique. D’autres brandissent la méthode radicale pour éteindre ce feu qui couve depuis des années. Pour les partisans de la réponse musclée le gouvernement sensé résoudre le problème est souvent tendancieux car ces usurpateurs ne sauraient agir sans sa bénédiction.

Ce qui est clair, ce n’est pas une ONG qui en est derrière ce holdup des terres du walo, c’est le gouvernement dans ses œuvres de favoritisme institutionnalisé. Point n’est besoin de chercher à se voiler la face devant l’évidence. La lancinante question que je me pose est la suivante :qu’en serait-il si c’est un Bababois qui s’était emparé des terres de Bababois ?

Il serait immédiatement délogé par les bababois. Devant cette agression de squatteurs, il y’a certainement pour tous ceux qui cherchent matière à supputation de quoi mettre sous la dent. Toutefois, nous recommandons de privilégier la voie de la diplomatie. A suivre...

Mouhamadou Ba