Kassataya - 10 juillet 78 marque le premier coup d’Etat militaire qui a mis fin a 18 ans de gouvernement civil en Mauritanie. Une page sombre dans l’histoire politique qui va aggraver la cohabitation entre les différentes composantes nationales.

L’histoire retiendra que le premier régime civil sous Feu Mokhtar Ould Daddah père de la nation prend fin ce jour 10 juillet 78. Le premier coup d’Etat militaire réussi par des officiers mauritaniens sous la houlette d’un comité militaire de redressement national dirigé par Ould Salek le premier président militaire qui fait basculer ainsi le pays dans les pires restrictions de toutes les libertés.

Parmi les raisons invoquées la guerre du Sahara occidental. Nouakchott cédera sa partie Dakhla au Maroc pour se consacrer aux contradictions internes.

Les observateurs se souviennent parce que c’est le début de l’ère militaire qui va influencer le destin d’un pays en quête d’unité nationale et de cohésion sociale. Les militaires vont s’installer quasi définitivement depuis 78 sous forme d’alternance de Ould Salek a Ould Ghazouani.

Un 48eme anniversaire qui met a mal la grande muette et la gouvernance de ses chefs qui se sont succédé au palais de Nouakchott. Parmi eux deux figures se sont distinguées par leur main de fer.

Le génocidaire Ould Taya de 84 a 2005 a l’initiative de plus de 100 000 déportations de noirs au Sénégal et au Mali en 89 et l’assassinat de 28 soldats noirs à Inal en 91. Il vit en exil depuis 2005 au Qatar.

Et Ould Aziz initiateur du génocide biométrique en 2009. Il fait l’objet après sa décennie de pouvoir marqué par la gabegie et la corruption d’une enquête parlementaire dont les révélations de haute trahison sont entre les mains des parlementaires.

C’est un triste anniversaire sur fond de mal gouvernance militaire et d’une crise sanitaire sans précédent provoquée par la pandémie de Covid-19.

Cherif Kane