15-07-2020 20:16 - La Haute Cour de Justice n’est jamais compétente pour juger un ancien président de la République

La Haute Cour de Justice n’est jamais compétente pour juger un ancien président de la République

Béchir Fall - La Haute Cour de Justice n’est jamais compétente pour juger un ancien président de la République, lequel devenu un citoyen simple n’est justiciable que devant des tribunaux ordinaires de l’ordre judiciaire.

Cette affirmation pourtant bien avérée semble échapper aux juristes de l’Assemblée Nationale. Je suis dès lors stupéfait de voir quatre députés, sûrement animés de bonne foi, déclarer leur intention de réactiver la mise en œuvre prochaine de cette Haute Cour de Justice, d’habitude entourée des plus grands symboles républicains et destinée uniquement à juger le président de la République et les membres du gouvernement en exercice.

L’initiative des députés de mettre en place la Haute Cour de Justice (HCJ) est une décision inopportune car elle remet en cause un ordre juridique cohérent et pourrait engendrer une confusion dans le statut juridique du Chef de l’État.

Elle aboutirait, en effet, à placer sur un même pied d’égalité un chef d’État en exercice et un ancien chef d’État devenu un citoyen ordinaire ne bénéficiant d’aucune immunité pénale, ni de privilège de juridiction. Elle violerait surtout la Constitution.

Pour nous en persuader davantage, relisons attentivement la principale disposition de l’article 93 de notre Constitution, alinéa 1er «Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison.»

Cette phrase rédigée dans un style on ne peut plus simple prévoit ainsi le principe de l’immunité pénale du président de la République en exercice, sauf en cas de haute trahison. En langage juridique, cela signifie que la Constitution accorde au Chef de l’État en fonction durant l’exécution de son mandat deux privilèges fondamentaux : une immunité pénale et un privilège de juridiction. Pour lui permettre d’assurer, selon la formule consacrée, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assurer la continuité de l’État. Le constat saute aux yeux que cette disposition phare de l’article 93 n’est pas destinée à un ancien président. Nous le démontrerons davantage dans ce qui suit.

Cette clause née au 19ème siècle, après avoir parcouru déjà deux siècles sans encombre, est marquée d’une histoire très riche dont nous retracerons brièvement quelques extraits limités dans le cadre d’une interprétation exégétique plus approfondie, absolument nécessaire, pour en saisir le sens et la portée. En effet, si l’on s’en tient à une stricte interprétation littérale de cette disposition symbolique qui aura fait couler beaucoup d’encre à des milliers de pages doctrinales ainsi qu’à des décisions jurisprudentielles de haute facture en France, on risque de n’en jamais saisir la substantifique moelle.

1. L’expression Président en exercice figurant à l’article 93 de la Constitution relatif à la Haute Cour de Justice s’applique uniquement au Président de la République en fonction. Jamais à un ancien président

Une précision sémantique de taille s’impose pour expliciter l’usage par la Constitution de certains termes ou expressions. L’expression en exercice signifie être actuellement en fonction (selon le dictionnaire de l’internaute). Cette expression s’adresse toujours au Président de la République en fonction. En conséquence, l’article 93 relatif à la HCJ concerne exclusivement le Président de la République en exercice dans le cadre d’un mandat présidentiel en cours.

Il est dès lors absolument exclu de croire que tout citoyen ayant occupé cette fonction dans le passé, même récent, puisse être concerné par les dispositions de la Constitution. La réponse est formellement négative. Dans le même ordre d’idées, il convient d’admettre que l’expression Président de la République figurant partout dans la Loi fondamentale ne s’adresse qu’au Chef de l’État en exercice. Jamais à un ancien chef d’État.

D’ailleurs l’expression en exercice était absente depuis la rédaction originelle de cette célèbre clause dans l’article 6 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875 relative à l’organisation des Pouvoirs Publics instaurant la 3ème république française. Elle n’a été introduite dans la constitution qu’en 1958 à l’occasion de l’avènement de la cinquième République. C’est dire que les constituants de l’époque ont voulu délibérément anticiper toute velléité d’interprétation. Il serait dès lors quelque peu inhabile de croire qu’un ancien chef d’État puisse être justifiable de la HCJ. On ajoutera - pour appuyer cet argument – que, tout compte fait, l’expression « ancien président » n’existe pas dans notre Constitution.

2. La Haute Cour de Justice ne juge jamais un ancien président de la République devenu un citoyen ordinaire ne jouissant ni d’une immunité pénale ni d’un privilège de juridiction. Les seuls attributs régaliens qui donnent l’accès à la HCJ

Au risque de me répéter – mais la répétition n’est pas une tare en droit, la présente publication n’étant pas un pamphlet littéraire, loin s’en faut – un ex président de la République devenu un citoyen ne peut pas être justiciable de la Haute Cour de Justice. Je suis assez étonné que beaucoup de bons juristes n’arrivent pas à distinguer le statut de Président de la République en exercice et celui d’ancien président qui ne jouit, ni d’une immunité pénale, encore moins d’un privilège de juridiction, attributs régaliens exclusivement attachés à une fonction présidentielle en activité.

Il n’est pas souhaitable, ni même efficace que des personnes susceptibles d’être inculpées dans une procédure de justice puissent être traduites devant une instance mi politique, mi juridictionnelle où la confusion entre le politique et le pénal, au détriment de la vérité juridique, risque de peser sur les décisions finales. Et manquer l’objectif recherché, celui d’aboutir à mettre fin à l’impunité qui fait rage dans notre pays depuis plusieurs décennies.

En conséquence, l’idéal serait de confier tous les dossiers relatifs aux crimes et délits financiers à une nouvelle cour de l’ordre judiciaire à vocation financière et économique dont les missions pourraient être densément fixées en fonction des enjeux encourus. Si, pour lutter contre l’esclavage, l’État a mis en place plusieurs cours de justice, il peut parfaitement procéder pareillement pour réprimer plus efficacement les criminels et délinquants financiers ou économiques.

Alors pourquoi tenterions-nous inutilement de mettre en œuvre la Haute Cour de Justice pour juger un citoyen qui, dans un passé récent, a exercé la fonction de président de la république ? La Haute Cour de Justice ne jugeant qu’un Président de la République actuellement en fonction, cette tentative de la réhabiliter semble vouée logiquement à l’échec. Nous oserions croire que la présente publication contribuera à lever les incertitudes qui pèsent sur le sujet.

Et nous réaffirmons avec force qu’en tant que citoyen, un ex président demeure exclusivement justiciable des juridictions de l’ordre judiciaire de la République où siègent en permanence des magistrats professionnels plus compétents et, en principe, plus neutres que des parlementaires réunis dans une improbable HCJ.

3. Les présidents Chirac et Sarkozy ont été condamnés par des tribunaux ordinaires à la fin de leurs mandats présidentiels respectifs

Pour illustrer la règle selon laquelle les anciens présidents ne sont jamais justiciables de la Haute Cour de Justice qui ne juge que les présidents en exercice, intéressons-nous à l’exemple des chefs d’État français qui ont eu maille à partir avec la justice de leur pays.

Le premier, Jacques Chirac, a été condamné par un tribunal correctionnel (un tribunal de droit commun) de Paris, en 2011 après la fin de ses mandats présidentiels, à deux ans de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Pour l’ex président Sarkozy, la Cour de cassation confirme en octobre 2019 son renvoi devant un tribunal correctionnel, le même qui avait jugé son prédécesseur, pour des dépenses excessives de sa campagne présidentielle en 2012.

Imaginons que ces deux anciens chefs d’État ont été attraits sans difficulté devant des tribunaux de droit commun de leur pays, comme tout citoyen ordinaire, pour des affaires mettant en jeu des montants litigieux sans doute 100 fois moins importants que ceux évoqués au cours de l’enquête conduite par la commission parlementaire de notre Assemblée Nationale concernant des hommes politiques interrogés ou cités devant elle.

4. L’histoire des cours spéciales avec une majorité de parlementaires chargées de juger des responsables de l’exécutif en France est jalonnée d’échecs retentissants les discréditant pour toujours

Une suspicion légitime de parti pris politique et d’inefficacité manifeste entoure ces fameuses Cours de Justice composées à 80 % de députés et seulement 20% de magistrats. Elles créent un déséquilibre structurel au profit des parlementaires qui sont des hommes politiques pouvant être tentés de faire preuve d’indulgence à l’égard d’autres hommes politiques comme cela a été observé en France.

D’où une surabondance des peines de sursis en France concernant des hommes politiques à tel point que depuis sa création, le 27 juillet 1993, la Cour de Justice de la République (CJR), chargée de juger les membres du gouvernement, est fortement contestée. De sorte que sa suppression est maintes fois envisagée. En raison d’une réputation ternie par plusieurs scandales. Elle condamne rarement à une peine d’emprisonnement. Et si c’est le cas, la condamnation est assortie d’une dispense d’exécuter la peine d’emprisonnement. Un subterfuge imaginé par la CJR pour éviter les affres de l’emprisonnement aux hommes politiques.

Sait-on surtout qu’en 74 ans d’existence de la Haute Cour de Justice, depuis l’avènement de la constitution de la quatrième république en France en 1946, celle-ci ne s’est jamais réunie, ni jugé un chef d’État du crime de Haute Trahison. Une hibernation digne d’un fossile de l’ère quaternaire ! Et nos honorables députés sont vent debout pour envisager l’exhumation de cette HCJ. Moralité : les cours de justice majoritairement formées de parlementaires ne sont pas créditées ailleurs d’une grande efficacité.

5. Les conclusions de l’enquête parlementaire doivent être impérativement transmises au ministre de la Justice lequel fera diligenter l’action publique par le parquet général

L’enquête parlementaire, dont il faut souligner la pertinence, une attrayante leçon de transparence démocratique et l’accomplissement d’un travail remarquable, doit suivre son cours normal jusqu’à la rédaction finale de ses conclusions. Après leur validation par l’assemblée nationale, elles doivent être transmises sans tarder au ministre de la Justice aux fins du déclenchement de l’action publique ; dès la réception des conclusions, le ministre devra impérativement ordonner au parquet général d’ouvrir une information judiciaire dans les plus brefs délais.

Les conclusions de l’enquête pourraient servir très utilement dans le cadre, d’une part de l’étape de la poursuite, puis de l’instruction qui devra être assurée préférentiellement par une chambre d’accusation collégialement formée en raison de la densité du dossier, de la qualité des témoins ou des personnes susceptibles d’être inculpées et, même au-delà, dans la phase de jugement.

Il est souhaitable que le ministre de la justice puisse, dès à présent, ouvrir plusieurs chantiers pour faire face aux enjeux qu’induirait la forte demande de ce grand dossier étant entendu que les précédents régimes n’ont jamais fait du besoin de moralisation de la vie politique une priorité absolue.

Béchir Fall, Juriste et Expert en Stratégies Sociales





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Source : Béchir Fall
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Commentaires (22)

  • Buwuelm (H) 26/07/2020 11:30 X

    Cela fait plus d'une semaine que Marouane n'a pas fait signe après la raclée qui lui a été servie au sujet de l'article de M. Béchir sur la HCJ. Nous, ses "amis", attendons qu'il réagisse. A-t-il jeté l'éponge ou bien a-t-il des problèmes pour déguster le "Ndakhine", apparemment trop chaud pour lui?

  • Buwuelm (H) 22/07/2020 09:24 X

    Les apprentis-sorciers n'ont qu'à se préparer. Après cette intervention de Dkmine, les aventuriers-commentateurs,ont intérêt à remuer sept fois le doigt avant d'appuyer sur le clavier.

  • Dkmine (F) 21/07/2020 22:09 X

    @Mlarouane, votre commentaire relatif à la publication de Béchir Fall est truffé de contre-vérités.

    1. Vous citez le professeur Saleh en soutenant que la Haute Cour de Justice et la Cour de Justice de la République ont condamné plusieurs fois des ministres. C'est vrai pour la CJR. Mais c'est faux pour la HCJ qui comme l’a rappelé l'expert Béchir Fall ne s'est jamais réunie, encore moins condamné qui que ce soit durant toute la cinquième république (62 ans) ainsi que durant toute la quatrième république (12 ans). Au total, 74 ans. Cette précision est contenue dans la publication de Mr Fall.

    2. Vous soutenez que la création de la Haute Cour de Justice est utile. Négatif !Aucune utilité parce qu'elle favorise une perception partisane de la politique ou finit par des règlements de comptes ou des arrangements tacites au détriment de la justice et du droit des citoyens. Pour le surplus, la HCJ a été supprimée en droit français. Ce qui prouve son inutilité aggravée par son inefficacité et sa longue hibernation, selon l'expression de Mr Fall.

    3. Enfin, vous soutenez que le rapport de la commission d'enquête parlementaire doit être transmis au procureur de la République et non au ministre de la Justice au nom de l'indépendance de la justice par rapport au pouvoir exécutif. Mais là aussi vous faites fausse route.

    En effet, c'est le lieu de vous rappeler que cette indépendance de la justice ne concerne que les magistrats du siège. Jamais les magistrats du parquet qui sont hiérarchiquement soumis au ministre de la justice dont ils sont tenus de respecter les instructions écrites. Cet aspect de la procédure pénale est enseigné aux apprentis juristes en 2ème année. Il est surprenant que vous l'ignoriez pour prétendre défier un juriste chevronné réputé dans la sous-région. Dans ce cadre, le rapport de la commission parlementaire est obligatoirement transmis au ministre de la justice. Lequel diligentera la poursuite pénale par le procureur général.

    Au passage Mr Béchir Fall, merci pour votre brillant article, honnête et d’une clarté ravissante.

    Aminata Dia, doctorante en droit.

  • hector (H) 19/07/2020 14:14 X

    L'éclairage fait par le professeur O Mouhamded Salah basé sur la théorie des actes détachables de la fonction présidentiel est largement édifiant. une analyse de haute facture qui nous édifie sur cette question qui fait couler beaucoup d'encre

  • Marouane (H) 18/07/2020 12:50 X

    M. Béchir Fall, je crois que vous êtes plus Expert en Stratégies Sociales que juriste puisque vos arguments sont essentiellement basés sur des exemples et la culture générale. Je vous rappelle « qu’en France, la Haute Cour de Justice puis la Cour de Justice de la République (pour les ministres) ont jugé, plusieurs années après, des ministres ayant quitté leurs fonctions, la dernière en date étant Christine Lagarde, jugée dans l’affaire Tapie, alors qu’elle était Directrice Générale du FMI. », conf. article Maître Saleh. Par ailleurs la création de la Haute Cour de Justice est utile pour dissuader l’actuel Président d’éventuelles dérives. En fin,le Ministre de la justice ne peut intervenir dans ce genre de dossiers au nom du principe sacro-saint de l’indépendance de la justice. C’est plutôt le Procureur de le République qui doit jouer sa partition si des preuves convaincantes de l’implication de l’ancien Président sont mises en évidence par la Commission d’Enquête Parlementaire. Cependant votre plat de Ndakhine est bien réussi, et a eu le mérite de susciter le débat.

  • pyranha (H) 16/07/2020 21:29 X

    Buwuelm ! j’apprécie votre mise au point,celle d'un intellectuel et j'ajoute que ce juriste que j'ai connu il y a presque 15 ans est hors classe de nos hableurs.Il est presque inconnu ici parcequ'en fait il est plus à l’extérieur pour des consultations qu'à traîner dans nos ministères .c'est dire que ce Mr n'a rien à voir avec nos humanoides de juristes à la pelle .Ahedabdallah,ce Mr,Bechir ne cherche pas à disculper Aziz ,c'est plutôt la facilitation du jugement de Aziz qui est derriere son analyse,mais cela il faut etre pondéré et pointu d'esprit comme Buwuelm pour le comprendre

  • Buwuelm (H) 16/07/2020 16:34 X

    Le commentaire doit être instructif. Ceux qui s'attardent sur les "têtes des Sri Lankais" ne comprennent rien au débat positif. La structure humaine n'est rien si la matière grise qui la façonne est stérile. Ce monsieur Bechir a de la compétence à servir. Il a lancé la balle, et c'est aux juristes et autres experts de donner leurs avis.

  • Baalel (H) 16/07/2020 06:57 X

    Compétente ou pas,les mauritaniens restent allergiques aux declarations des juristes nationaux tantôt on dit que la CEP n'a pas le pouvoir de convoquer l'ex président et tantôt on nous dise que la CHJ est compétente de le faire. Quoiqu'il soit la mauvaise gouvernance politique,économique et sociale de nos dirigeants sortants ou bien entrants ne doit guère rester impunie. À savoir l'impunité ne doit pas la règle d'or dans notre pays car on doit privilégier l'intérêt du peuple mauritanien sur l'intérêt d'un quiconque dirigeant et la justice est au peuple mais pas pour les gouvernants.

  • Marathon NDB (H) 16/07/2020 03:21 X

    M. Béchir Fall j'ai lu votre sortie et j'ai le plaisir de vous adresser ce qui suit : "Dans notre monde d'INTERDÉPENDANCE du DONNER et du RECEVOIR au XXI ème siècle où le principal problème des êtres humains est et restera la COMMUNICATION il faut toujours chercher à faciliter aux autres les choses. Par votre article je me suis rendu compte qu'en plus des HOMMES POLITIQUES il y'a les JURISTES qui nous compliquent les choses de la vie par leurs différentes interprétations des textes. Certains cabinets d'avocats malheureusement arrivent dans des pays avancés régulièrement à faire libérer des coupables par les interprétations des textes". Cette habilité de bien jongler avec les textes commence à beaucoup m'inquiéter. Mohamed HAIDARA Dg du Marathon International de Nouadhibou PS : si je n'etais pas un ignorant du domaine j'aurais dit que les textes nécessitent un grand dépoussiérage.

  • hayerim (H) 16/07/2020 00:14 X

    Très juste, Monsieur Béchir. Néanmoins, cela n'enlève en rien son (HCJ) opportunité et le besoin immédiat pour notre démocratie de sa mise en place pour, justement, nous éviter les dérives d'un président en exercice. Cela d'autant plus qu'après, comme tout citoyen, il est jugé selon la loi et peut nous traîner des années à l'aide de gros gros avocats, spécialistes en tout genre d'obstruction à la justice 'normale'. Le cas de prési qui traînent leurs procès des décennies, grace à ce subterfuge, meurent parfois avant de rendre compte incite à tenir à ce que cette HCJ soit mise en place rapidement pour notre bien à tous, pays et citoyens lambda.

  • bleil (H) 15/07/2020 23:25 X

    DISCUTER SUR LE SEXE DES ANGES ... l'abus à grande échelle commis par AAR est un problème parmi tant d'autres pour le pays, saccagé à volonté par nos vaillants soldats ! par conséquent malvenu d'en discuter à l'infini pour occuper la galerie.

  • yanis (H) 15/07/2020 23:14 X

    Les affaires concernant les anciens présidents français étaient relatives à des affaires en dehors de leurs mandats de présidents. Ce qui est reproché à Aziz, ce sont des affaires pendant l'exercice de sa fonction de président de la République et donc relevant de la HCJ. C'est toute la différence. Par contre les HCJ ne sont jamais de vraies juridictions et c'est là le vrai problème.

  • Le Bucheron (H) 15/07/2020 23:00 X

    Il a fallu d’un simple texte clair et limpide en droit constitutionnel pour donner raison à tout ce qui est entrain de se passer, Monsieur Bechir FALL, vous venez de lire et dire le droit et je suis entièrement d’accord avec vous, ceux qui y doutent sont ceux qui croient encore que Ould Abdel Aziz est encore président, l’interprétation des textes a son sens, si les mauritaniens veulent jugés Abdel Aziz, ils ont juste besoin de déposer une plainte chez le procureur de la république, Aziz est devenu un citoyen ordinaire banal et sans aucun risque, il peut et doit répondre à la justice, je suis sur que certains sont entrain de mijoter dans leurs petites marmites de tête comment contourner cela, vous venez de nous éclairer et je crois qu’Aziz et ses partisans ne veulent pas de ces éclaircissement, donc à nos juges de prendre leur responsabilité et à notre justice d’être culotés avec une ceinture en fer, qui ne reconnaitra que la juste comme réalité.

  • Ahmedabdallah (H) 15/07/2020 22:53 X

    Qui est ce visage de sri lankais empêcheur de tourner en rond? Monsieur, tout ton raisonnement "juridico-pédant" est bâti essentiellement sur ta focalisation exclusive sur la traduction en justice d'un président de la République! Elle s'écroulera comme un château de cartes! Parce que ce que tu vises, toi, c'est uniquement de décourager la mise sur pied de la Haute Cour de Justice! Tu oublies que cette Haute Cour de Justice a comme utilité et comme finalité de juger un président de la république, certes, mais pas uniquement! Elle servira aussi à juger les ministres de la République! Autrement dit Ghazouani devrait être un partisan déterminé pour la constitution de cette arme de dissuasion massive qui l'aidera à contenir, voire même à stopper net la gloutonnerie incommensurable de nos ministres "gabégistes" et budgétivores et donc traîtres à la nation! Ghazouani, s'il va bien sûr jusqu'au bout de cette idée lumineuse de création d'une HCJ, se dotera d'une redoutable épée de Damoclès contre lui-même d'abord, et contre ses ministres ensuite! Et cela sera d'une efficacité redoutable car ça l'aiderait à préserver les maigres deniers publics contre les assauts impitoyables de nos ministres insatiables! La HCJ est absolument vitale! Elle dissuadera et Ghazouani lui-même et ses ministres de céder à la tentation de se servir impunément de nos modestes ressources nationales à leur profit personnel! Donc, monsieur le Sri lankais, ta fixation suspecte (es-tu en service commandé?) sur le jugement prétendument inapproprié et inopportun, selon toi, de AZIZ, cette fixation-là t'a amené à oublier les ministres de la République dans ton argumentaire boiteux! La HCJ doit naître, nul devra réussir à la faire avorter!

  • medabdul (H) 15/07/2020 22:25 X

    effectivement le natif de pout village à cote thies senegal est un emminent juriste tres competent de la trempe de abbass bougourbal moulaye son ancien collegue departemant 500 locomotive.ce sont ce genre de type qu'il faut mettre au gouvernement et pas des voleurs pouilleux.

  • abdou rabbany (H) 15/07/2020 22:02 X

    Bechir Fall est un éminent juriste, il anime un forum de cadres sur Facebook, la Tribune des débats Pluriels.Un espace visité par des grands intellectuels et une bonne partie de l'élite.

  • cheikhyouba (H) 15/07/2020 21:57 X

    Analyse pertinente, juridique fondée et ne souuffrant de la moindre faille.

  • El Houssein (H) 15/07/2020 21:34 X

    La HCJ doit exister comme une institution constitutionnelle de la République ou juger les présidents en exercice. L’ancien président n’a rien avoir avec elle comme simple citoyen. Nous sommes surpris qu’avec tant d’avocats on continue à tourner en rond. L’avis de cet éminente personnalité clôture tous les débats.

  • boubou_kibili (H) 15/07/2020 20:55 X

    Je connais l'homme et il est compétent et serieux. Le texte est clair mais je regrette simpement qu'il arrive mainternant. Mr Bechir vous auriez du eclairer notre lanterne ben avant. Je suis désormais convaincu que c'est encore une fois la politique qui a éé mise en avant par la CEP et non le droit et la voilà rattraper et l'echec de HCJ est une certitude meme si elle voyait le jour. En tout cas meme un neophites en droit comme moi a trouvé cet article logique, bien ecrit et surtout limpide comme l'eau de roche de l'oasis de Terjitt.

  • lass77 (H) 15/07/2020 20:49 X

    On risque de passer 2 ans avec cette affaire de cour de justice juste de l'enfumage au lieu de penser à developper le pays et de s'occuper des Mauritaniens. Cela fait dejà 1 an que Ghouazani est au pouvoir, rien n'est éclaircis pour une mauritanie prospère, telle promis lors de la campagne. Qu'on arrete ce faux débat. Si Aziz a détourné que la justice saisisse les biens dont on juge acquis illicitement. C'est vrai qu'on ne peut juger un chef de l'Etat sur ces délits commis lors de son regne sauf pour la trahison or on sait qu'il y'a eu de trahison à certain égards mais de grâce les Mauritaniens sont fatigués et ont d'autres chats à fouetter.

  • medabdul (H) 15/07/2020 20:38 X

    eh bien la solution est toute trouvee;si les preuves accumulées par cetteCEP sont formelles et étayées par des preuves tangibles aziz est cuit .........

  • medabdul (H) 15/07/2020 20:29 X

    tiens l'ancien DRH dela SNIM a parle mais au profit de qui?si un ex président ne peut pas etre juge par la HCE.par conséquent il PEUT ETRE JUGE par un tribunal ordinaire comme un délinquant des kebbas;aux juristes de trancher.