Kassataya - Après son retrait de la coordination des parlementaires de la majorité et de l’opposition sur la gestion de la pandémie, le parti islamique prend ses distances vis-à-vis du gouvernement qu’il soutenait pour ses intentions de réformer le pays il y a déjà une année.

C’est ce que laisse entendre cette semaine à Nouakchott le président de la première force de l’opposition mauritanienne. Ould Sidi se plaint de la lenteur des réformes que le président mauritanien avait promis après son investiture le 4 août dernier. Le parti islamiste avait quitté l’union sacrée contre la covid-19 à cause de l’opacité dans la gestion du fonds de solidarité sociale et le manque de résultats du gouvernement au plan sanitaire.

Face à ces échecs Tawassoul se démarque du gouvernement auquel il s’était rapproché après la normalisation des relations avec l’opposition par le président Ould Ghazouani

. Ce repositionnement du parti islamiste est interprété par les observateurs comme une des conséquences de l’entretien du chef de l’Etat avec l’ancien président du parti qui n’en a pas informé au président Ould Sidi.

Tawassoul est également au premier plan de la commission d’enquête parlementaire dont il espère que les conclusions vont engager une poursuite judiciaire contre Ould Aziz et les membres de son gouvernement et des ministres en activité cités par le rapport.

La pression que le parti vient d’exercer contre le report de la plénière a permis de remettre les pendules à l’heure pour le 27 juillet prochain pour la constitution de la haute cour de justice dont il espère qu’elle va restituer aux mauritaniens les biens volés à l’Etat.

La deuxième force politique après l’UPR entend maintenant s’opposer et reprendre sa place de leader de l’opposition pour toutes les questions d’intérêt national.

Cherif Kane