24-07-2020 23:15 - "La CEP ne fait l’objet d’aucune pression de l’Exécutif" : Ghazouani rassure El-Kerchi, un proche d’Aziz

Le président mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani a reçu l’ancien patron de la majorité au Parlement, en la personne de Mohamed Yahya Ould El-Kherchi, rapportent ce vendredi plusieurs médias locaux mauritaniens.

Cette rencontre, la première entre les deux hommes, intervient au lendemain des déclarations du député Ould El-Kherchi sur la Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) tenues lors d’une séance plénière sur l’élargissement des compétences de la CEP qui sera finalement adopté par les députés.

Les auditions menées par la Commission d'Enquête Parlementaire (CEP) s’apparent plus à des règlements de comptes qu’à des investigations proprement dites, avait affirmé le député UPR Mohamed Yahya Ould Kherchi.

Dans une dépêche traduite en français par le site francophone Adrar.info, le site arabophone Zahraa croit savoir que cette rencontre entre Ghazouani et El-Kerchi a porté sur « la situation politique actuelle du pays, même si aucune information détaillée concernant la réunion n’a été divulguée ».

Le site arabophone Rimafric va plus loin en laissant entendre que le président Ghazouani a voulu rassurer son hôte du jour sur la neutralité du pouvoir exécutif au sujet du travail de la Commission d’Enquête Parlementaire.

« Le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani est catégorique, quant à l'indépendance de la commission d'enquête parlementaire, assurant que l’Autorité n’exerce aucune forme d’influence sur ses activités », écrit Rimafric.

M. Ould Kherchi est un proche parmi les proches de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz, aujourd’hui dans la ligne de mire de la CEP. Patron de la Majorité parlementaire (UPR), à l’Assemblée Nationale, il sera éjecté de son poste dans le sillage de la guerre entre Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Cheikh El-Ghazouani.

Il sera à la pointe des appels en faveur d’un troisième mandat pour l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz, alors que la Constitution l’interdisait de briguer un troisième mandat. Pour la petite histoire, Ould El-Kerchi est cité dans une affaire de gabegie d’un montant de 132 millions MRO appartenant à la défunte Sonimex.

Elu pour la première fois en 2006 député à Nouakchott, Mohamed Abdellahi Ould El Kherchi a été plusieurs fois réélu.

Par Babacar BAYE NDIAYE, pour Cridem

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Commentaires (6)

Marrakech (F) 25/07/2020 05:56

Aziz a été un kleptocrate !
ahznar (H) 25/07/2020 01:15

Abdou Rabbany vous pensez que Izidbih est sorti de la boue ? Vous des récits romantiques vous jugez déjà ce professeur propre comme du lait. Eh bien attendez les écrits de Aziz et des autres grosses pointures. Attention c est le pays des poètes et des historiens.
khaledwalid (H) 25/07/2020 00:16

Babacar Baye N'Diaye, la Sonimex c'est 132 millions ou 132 milliards MRO?
El Houssein (H) 25/07/2020 00:12

Le Président a ses raisons mais qu'apporterait cette audience ? Prouver ou ne pas prouver l'implication du Pouvoir dans les affaires de la CEP rimerait à quoi ? Et pour quoi à lui ? Non: Il y'a d'autres raisons sûrement.
moulaye sidine (H) 24/07/2020 23:48

Cette histoire a été mal gérée par la commission d'enquête parlementaire. Parfois on constante des manoeuvres de règlement de comptes. Des Champions qualifiés dans les malversations financières auditionnés avec des hommes respectueux de la chose publique. Isselkou Ahmed ould Izidbih a été victime de ces vices inexpliqués. Malgré cette incompréhensible audition, Isselkou est sorti gagnant. Rien que le style extraordinaire et l'approche structurée suivie pour plaider son intégrité a trouvé un écho positif et honorable. Isselkou a prouvé qu'il peut-être cité comme exemple éloquent de la gouvernance propre.
abdou rabbany (H) 24/07/2020 23:31

Dans ce dossier, on peut surtout retenir que le Pr.Isselkou Ahmed Izidbih a secoué intellectuellement l'opinion publique nationale et internationale. Son message était clair et audible.Les Souillures resteront gravées dans la mémoire de bonnes volontés. Il a donné une leçon de logique et de maîtrise aux membres de la CEP. L'ex ministre des affaires étrangères a mis en relief que dans ce pays il y a des homme intégres.