Tawary - La vente de poisson se fait dans des conditions d’hygiène pitoyables au niveau des marchés de la plage, Sebkha et le carrefour de la Mosquée du Maroc en plein cœur de Nouakchott, notamment dans les quartiers périphériques et aux abords de la rue des jardins.

En effet, les poissonnières, qui étalent des caisses et des seaux de poissons, ne semblent pas se soucier de l’hygiène alimentaire, puisqu’elles exposent les produits de la mer à la chaleur, à la poussière et à la fumée des voitures. Plus grave, certaines déposent le poisson sur des cartons et des sacs placés à même le sol.

Et comme si cela ne suffisait pas, elles fixent le kilogramme de ce produit halieutique à entre 1800 et 3000MRO ! Mardi dernier aux environs de 16 heures, les poissonnières étaient toujours là, à commercialiser leurs poissons sous un soleil de plomb. Il faisait chaud et l’atmosphère n'était pas bonne.

Une situation qui peut putréfier carrément le yaboy et autre type de poisson ( thiof, courbine, ....). « Il y a vraiment de quoi à s’inquiéter avec ces marchandes qui vendent sous une chaleur torride le poisson, alors que celui-ci devrait être commercialisé dans des caissettes frigorifiques pour préserver la qualité de ce produit de large consommation.

Cependant, les premiers à manifester leur désarroi ce ne sont pas ces revendeuses de poissons, mais les consommateurs qui continuent à en acheter en s’exposant à de l’intoxication qui pourrait s’avérer grave pour leur santé !

Et puis, on se demande où sont les agents de contrôle et ceux de la protection des consommateurs pour vérifier les conditions de commercialisation de ce produit, comme l’a souligné une ménagère venue se procurer du poisson, "les services de la protection des consommateurs brillent par leur absence, ce qui laisse libre cours à la vente dans des conditions douteuses et à des prix exorbitants".

Le yaboy très sollicité par les familles pauvres est vendue dans des seaux en fer et des caisses en bois qui doivent être remplacés par des caisses en plastique selon les règles sanitaires édictées par les services de l’inspection chargée du contrôle des produits halieutiques.

Cette mesure devait tous les vendeuses et marchandes mais malheureusement elle n’a jamais pu l’être comme recommandé, "Les caisses en bois et les seaux en fer constituent un danger pour la santé du consommateur, car il y a des microbes qui s’accrochent au bois et au fer en rouille. Par ailleurs, leur nettoyage est difficile et ils se détériorent assez rapidement.

Avec les caisses en plastique, le poisson sera mieux présenté aux consommateurs et le nettoyage plus facile." Mais la réalité sur le terrain est loin de ce que l’on parle. De ce fait, tous les vendeurs et revendeurs du poisson que nous avons visités à travers les points de vente de poisson dans les différents points de vente de la capitale sont comme ils étaient.

Ceci dit, ils n’ont pas changé leurs alors que les services de contrôle chargés de l’application des mesures d’hygiène demeurent totalement absents sur le terrain. Faites un tour dans les points de vente et vous verrez de vos propres yeux !

Par A.S