Le Quotidien de Nouakchott - Entreprenante, engagée et dynamique, la jeunesse sportive de Kaédi est laissée en rade par les politiques et les mécènes de la région. A l’instar d’autres mouvements associatifs de la ville, la jeunesse sportive est abandonnée à elle-même et n’est apparemment pas dans l’agenda de ces hommes politiques, encore moins des mécènes qui ne semblent pas vouloir composer avec elle.

En dépit des innombrables efforts consentis par la jeunesse sportive, celle-ci est laissée pour compte. Ecartée des centres de décisions, elle n’est toutefois pas impliquée pour apporter son expertise dans certains évènements, comme en atteste tout dernièrement la visite effectuée par le président de la république.

Comme toutes les précédentes visites présidentielles, celle du président Mohamed Cheikh Ghazouani, n’a pas échappé à la règle. Ce fut la ruée des "4X4" vers Kaédi et l’affluence des ressortissants de la wilaya et de personnes de divers horizons, dans le but de se faire remarquer. On s’invite dans le ‘’bled’’ qui ne voit ses fils ou ne les entend qu’en de pareilles occasions ou pendant les circonstances funestes.

Cette mise à l’écart de cette frange de la jeunesse est pourtant préjudiciable à ces derniers et n’est que la conséquence des échecs électoraux du parti au pouvoir qui a du mal à s’imposer dans la wilaya, en dépit des "grosses pointures" que compte le parti. Cela, lui a valu récemment l’échec au niveau communal, lors des dernières élections.

Disposant pourtant d’une active laborieuse jeunesse qui milite depuis quatre ans dans le football et qui fait des merveilles pour le bien et l’émergence du football dans la ville, mais jamais consultée.

Sans aucun moyen, mais animée d’une volonté et d’un bon management de ses dirigeants en plus du soutien de la FFRIM (Fédération Mauritanienne de Football) qui aura ainsi permis la réalisation de nombreux projets dont notamment l’acquisition d’un bus, des équipements sportifs, de la pose d’une pelouse naturelle, etc ….., lui permettant ainsi de relever les défis que requièrent ses ambitions.

Ainsi, sa mise en quarantaine par les mécènes et les politiques qui ne semblent pas se soucier de son apport, pourtant considérable et déterminant est un fait incompréhensif et absurde.

L’exemple le plus frappant, est, ce manque de soutien à l’endroit de ces sportifs qui ne reçoivent en retour ni encouragement, ni considération encore moins un appui qui n’est jamais venu.

Une jeunesse sportive enviée hors de chez elle et "marginalisée" sur ses terres, mais qui reste incontestablement un levier et un moteur de développement pour le rayonnement de la wilaya du Gorgol.

Hachim