AMI -- Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l’Extérieur, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, a rappelé la nécessité d’accélérer la révision des instances de l’Union africaine en vue de faciliter la prise des décisions améliorant l’harmonie, l’efficacité et la rentabilité de l’institution continentale, ce qui est de nature à parachever le processus de réforme structurelle, qui a pris du recul.

Participant à la quarante-septième session du Conseil exécutif de l’Union africaine, tenue jeudi à Malabo, il a valorisé l’accord de paix signé par la République démocratique du Congo et le Rwanda à Washington, espérant que cet accord mettra fin au conflit dans l’est du Congo, ouvrira une nouvelle page entre les deux parties, et conduira au développement et à la prospérité de la région et au bien-être de ses peuples, tout en saluant le rôle joué par l’Union africaine dans la réalisation de cet accord.

Ould Merzoug a exprimé ses sincères remerciements à la Commission des représentants permanents pour les efforts déployés dans l’élaboration des rapports, en particulier, ceux qui ont trait à la réduction du projet d’ordre du jour du Conseil exécutif, ce qui va aider les ministres à se concentrer sur l’essentiel.

Il s’est dit satisfait de l’augmentation de la contribution des États membres à la proposition de budget 2026 de 12,7 % contre 9,4 % dans le budget 2025, sans entraîner une augmentation de la contribution annuelle des États membres, qui est restée dans la fourchette de 200 millions de dollars, notant que cette décision représente une étape positive vers l’autosuffisance et l’appropriation du financement de l’Union, ainsi que la prise en compte des conditions économiques des États membres qui ne se sont pas encore remis des effets de la pandémie de Covid-19 et de la guerre Ukraine – Russie.

M. le ministre a souligné qu’une ‘’bonne gestion, respectant les règles de bonne gouvernance et évitant les doubles emplois, est le moyen le plus approprié de parvenir à l’autonomie et d’accroître l’appropriation de l’Union par les États membres’’, appelant dans ce contexte ‘’à renforcer la gouvernance et la responsabilisation ainsi que la mise en œuvre des décisions connexes et des recommandations des auditeurs, de manière à ce que l’allocation des ressources soit fondée sur la performance et l’attente de bons résultats’’, dit – il.

Il a appelé à la mise en place rapide d’un registre unifié des actifs numériques dans lequel tous les actifs de l’Union sont enregistrés afin de les comptabiliser et de les tenir à jour, exhortant la Commission à donner la priorité au recrutement de candidats issus d’États membres sous-représentés afin que le personnel reflète équitablement la présence des pays africains et qu’en contrepartie, l’Union bénéficie des diverses compétences et écoles de pensée du continent.

Ould Merzoug a félicité la République d’Angola pour son choix pour accueillir le septième sommet UA/UE, remerciant, aussi, l’Éthiopie de son offre d’accueillir le deuxième sommet de l’Afrique et de la Communauté des Caraïbes, prévu le 7 septembre prochain à Addis-Abeba, soulignant que ce choix constitue une occasion précieuse de renforcer la coopération avec ce qui est décrit comme la sixième zone de l’Union.