14-08-2025 17:28 - Gouvernement : Un changement dans l’air!

Gouvernement : Un changement dans l’air!

La Dépêche -- Le premier Ministre, Mokhtar Ould Diaye, avait misé sur plusieurs personnalités pour faire partie de son gouvernement formé il y a un an. Malgré l’espoir suscité et le suivi régulier des programmes de l’action du gouvernement force est de constater que l’efficacité a manqué à différents ministres. On évoque depuis l’opportunité d’un «redressement » qui pourrait emporter les principaux ministres défaillants.

Le premier Ministre, Mokhtar Ould Diaye, n’est sans doute pas le fusible que devrait actionner le président Ghazaouni pour drainer plus d’énergie à l’équipe gouvernementale. Comme le président, le premier Ministre dresse lui aussi le constat qu’il faille aujourd’hui corriger les insuffisances gouvernementales remontées à la surface à la faveur des nombreuses crises dont celle de l’eau et de l’électricité notamment.

Quand le gouvernement sera-t-il remanié ? Et quelle ampleur aura ce changement éventuel ? S’il ne tenait qu’aux salons nouakchottois, l’issue de ce changement n’attendrait même pas le retour de vacances des membres du gouvernement.

Tout indique cependant que le président de la République, Mohamed Ould ghazouani, mettra à profit ses vacances estivales pour mieux réfléchir à un nouvel attelage dont il devrait encore confier les brides au premier Ministre, Mokhtar Ould Diaye.

La soif généralisée et les délestages continus pourraient avoir convaincu le président de changer les rouages et tâter en ce début de dernier mandat un rééquilibrage nécessaire à la cohésion de toute l’architecture gouvernementale.

Insuffler du sang neuf tout en préservant l’expérience des membres est un peu l’équilibrisme sur lequel fonderait le président ce changement pour répondre aux attentes de la population de ses promesses électorales «Mon ambition pour la patrie ». Dans le camp du président, l’on estime quelque part qu’il a reçu un coup de poignard dans le dos parce que certains départements ont tout simplement failli à concrétiser l’engagement présidentiel.

A vrai dire rien n’est encore perdu mais il faut bien admettre que certains pans du gouvernement misent encore sur des actions d’éclat. Des responsables saltimbanques qui amusent la galerie au lieu de traduire sur le terrain les engagements pris par le président face à ses concitoyens. Un folklore qui ne trompe plus le président alors que les populations prennent le taureau par les cornes.

Mieux encore. Les populations tirent désormais le diable par la queue face à tant d’impérities qui tournent à la dérision le programme électoral du président. A une encablure du point d’arrivée de son dernier mandat, le président ne devrait donc plus accorder de circonstances «atténuantes » pour les responsables en charge de la gestion de son programme politique.

Ses vacances ne seraient donc qu’une retraite pour mieux cogiter sur une nouvelle forme de gestion afin de redorer le blason gouvernemental. Il n’y a certainement plus droit à l’erreur, ni aux faux semblants. Le retour de vacances du gouvernement ne sera donc pas bien aisé pour tous les ministres.

Certains se douteraient déjà d’être sur la liste des départs. Plusieurs ministres devraient, en effet, rendre leurs tabliers afin de redresser les anomalies constatées dans leur prise en charge des intérêts publics. Qui sauvera sa tête ? Qui devrait partir ? Il est clair que seul le maestro et premier Ministre, Ould Diaye devrait, en connaitre les noms chuchotés par le président.

Le changement ne tiendrait enfin qu’au retour de vacances du président lui-même.



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Commentaires (3)

  • Sidi Med vall (H) 14/08/2025 21:55 X

    Sans surprise, nous assistons à un éternel recommencement : peu importe qui remplace ceux qui partent, ils se ressemblent tous, changeant simplement de tribu et de région. Chaque année apporte un nouveau gouvernement avec les mêmes visages. Que Ould Ndiaye reste ou parte ne change rien à la situation. Nous, Mauritaniens, semblons incapables de bâtir un véritable pays et une nation unifiée. Les nouveaux arrivants profiteront de l'occasion pour s'enrichir personnellement ainsi que leur famille et leur tribu. On change simplement de fournisseurs et de profiteurs, toujours issus de la même communauté. La sélection se fait selon la couleur de peau, ignorant compétences et expériences. Les détenteurs de faux diplômes retrouveront leur chemin vers les ministères, chargés principalement de gérer les intérêts familiaux du nouveau ministre. Les problèmes commencent déjà avec le remplacement de personnes incompétentes ou simplement indésirables.

  • activiobservat (H) 14/08/2025 21:55 X

    Article intéressant, mais c'est quand même curieux que vous ne parlez que des incompetences des ministeres chargés des infrastructures de base eau, électricité alors que les incompétentes dans les ministères de souveraineté peuvent être plus graves pour le pays car leurs conséquences sur les autres secteurs d'économie et services expliquent tout. Par exemple pour la diplomatie, il ne faut s'attendre à rien de ce ministre Oul Merzoug sauf que sa présence aux affaires etrangères va endommager et ternir l'image du pays à l'extérieur, et va pousser les négociateurs étrangers à profiter de ses faiblesses et complexes et manque de confiance en lui même. C'est vraiment dommage que les efforts diplomatiques du président Ghazouani et les efforts des ministres chargés des nfrastructures et services de bases, vont être handicapés par la présence de ce ministre Oul Merzoug dans ce ministère de souveraineté vitrine extérieure du pays censé rapporter des gains pour le pays en financements des services de base et en respect pour que les mauritaniens ne soient victimes tués à sang froid sur nos frontières du Nord et du Sud.

  • clean clean (H) 14/08/2025 18:28 X

    S’il y a une personne qui devrait quitter l’attelage gouvernemental, c’est bien le Premier ministre, en raison de sa mauvaise gestion des projets en cours, notamment dans les domaines de l’eau et de l’électricité. Dès le retour d’une simple goutte d’eau, il s’est empressé, dans un geste flatteur, de remercier le président de la République, cherchant ainsi à éviter d’éventuelles sanctions. Nous réaffirmons notre détermination à rencontrer le président afin de l’informer directement de l’ensemble des dérives observées au sein du gouvernement.