Le projet de développement de Nouakchott suscite des interrogations légitimes. Rien n'est perceptible concernant cette initiative majeure pour notre capitale, qui se dégrade visiblement malgré les fonds considérables alloués. L'essence même du projet demeure indéfinissable dans une ville manifestement détériorée, aucune indication ne montre aux citoyens un quelconque projet dans la Capitale, des milliards invisible à l’ œil nu.

On constate uniquement l'installation de nombreuses clôtures grillagées le long des routes asphaltées, dépourvues de végétation et jamais entretenues. Les grands chantiers de Nouakchott ne sont évoqués dans aucune réunion officielle et restent inconnus du public, qui devrait pourtant être informé par des affichages ou panneaux explicatifs, alors que les ressources semblent distribuées entre initiés. Fait particulièrement préoccupant, qui donne crédit aux déclarations de Biram devant les instances bruxelloises : l'absence totale de participation des Noirs dans ce projet d'envergure. Aucune entreprise dirigée par un entrepreneur noir n'a obtenu le moindre contrat. Ce "grand projet" s'apparente à un éléphant blanc drainant d'importants flux financiers au sein d'un cercle restreint de privilégiés.

Le Premier ministre aurait plutôt dû mentionner qu'il a présidé le comité responsable du suivi des grands projets de distribution de 50 milliards entre les tribus et les familles mauritaniennes. Tout semble inexact et il utiliserait des documents falsifiés. Cependant, la nomination du député Gemal devrait faire réfléchir le Premier ministre, qui ne devrait pas se méprendre sur le fait qu'il sera la personne ciblée dans les affaires de corruption qu'il n'a fait qu'encourager, ses partisans étant actifs dans l'ensemble des directions centrales et départementales.