La réalisation des projets a subi d'importants retards, et l'ensemble des chantiers est loin de respecter les échéances et conditions stipulées dans les contrats de travaux. Les entrepreneurs sont sélectionnés principalement pour satisfaire des intérêts politiques qui ne correspondent pas aux besoins réels des projets. Ils proviennent presque exclusivement a (99%) de la même communauté et seulement 45% d'entre eux atteignent les objectifs fixés. Cette situation devrait inciter le Premier ministre à adopter des mesures préventives afin d'éviter d'être manipulé par des individus mal intentionnés qui détourneraient les fonds à des fins politiques.

Le Premier ministre est conscient que les travaux précédemment effectués sont de piètre qualité et ne respectent pas les normes en vigueur, qu'il s'agisse du béton, des travaux de terrassement, des éléments décoratifs promis ou d'autres engagements non respectés dans tous les domaines. Il sait également que la nomination de Gemal à la tête de l'institution anti-corruption ne lui accordera aucune faveur. Le Premier ministre comprend mieux que quiconque que les critiques sont inévitables pour les ministres, tout comme les difficultés rencontrées par les directeurs qui ne donnent pas suite aux bons de commande. Si le Premier ministre et le Président commencent à inspecter les chantiers et à rappeler les entreprises à l'ordre, on peut légitimement s'interroger sur les responsables de l'échec des grands projets de Nouakchott.