12-09-2025 17:38 - Gaza : l’Onu se prononce en faveur de la solution à deux États, sans le Hamas

Gaza : l’Onu se prononce en faveur de la solution à deux États, sans le Hamas

Ouest-France -- Lors de sa 80e édition, l’Assemblée générale de l’Onu a adopté la « déclaration de New-York », ce vendredi 12 septembre, se prononçant ainsi en faveur de la solution à deux États, Israël et la Palestine, en écartant cette fois clairement le Hamas. Plusieurs États, dont la France, reconnaîtront la Palestine le 22 septembre.

Alors que l’Onu tient actuellement sa 80e assemblée générale jusqu’au 23 septembre 2025 à New York, celle-ci s’est prononcée en faveur de la solution à deux États, ce vendredi 12 septembre 2025, sans le Hamas. Lors de cette édition, plusieurs États ont annoncé qu’ils allaient officiellement reconnaître l’État de Palestine, dont la France.

Par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, l’Onu a ainsi adopté la « déclaration de New York » visant à donner un nouveau souffle à cette option en écartant clairement le Hamas. Depuis plusieurs décennies, la grande majorité de la communauté internationale soutient le principe d’une solution à deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et sécurité.

« Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix au Proche-Orient que nous traçons, a déclaré Emmanuel Macron, sur X. Un autre avenir est possible. Deux peuples, deux États : Israël et la Palestine, vivant côte-à-côte en paix et en sécurité. »

La déclaration de New York au cœur des discussions

Préparée par la France et l’Arabie saoudite, la déclaration de New York est un texte cosigné en juillet par 17 États dont plusieurs pays arabes, lors de la première partie d’une conférence de l’Onu sur la solution à deux États.

Il plaide pour la « fin de la guerre à Gaza » et un « règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en œuvre véritable de la solution à deux États ». Une position habituelle de l’Assemblée.

Dans la perspective d’un futur cessez-le-feu, elle évoque également le déploiement d’une « mission internationale temporaire de stabilisation » à Gaza, sous mandat du Conseil de sécurité de l’Onu, pour protéger la population, soutenir le renforcement des capacités de l’État palestinien et apporter des « garanties de sécurité à la Palestine et à Israël ».

Le Hamas écarté

« Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant », peut-on encore lire dans la déclaration.

« Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils » et « le Hamas doit libérer tous les otages » détenus à Gaza, est-il également souligné.

Pour le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, « on retiendra le 12 septembre comme le jour de l’isolement international définitif du Hamas », s’est-il félicité vendredi, sur France Inter, émettant le souhait que le texte soit « largement adopté ».

« Le fait que l’assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important », même si les Israéliens diront que « c’est bien trop peu et bien trop tard », a souligné Richard Gowan, de l’International Crisis Group.

Israël toujours opposée à cette solution

Environ trois-quarts des 193 États membres de l’ONU reconnaissent l’État palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil, en 1988.

Mais après près de deux ans de guerre dans la bande de Gaza ravagée, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, la crainte gagne du terrain que la création d’un État palestinien soit physiquement impossible.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a lui été très clair : « Il n’y aura pas d’État palestinien », a-t-il affirmé jeudi. Son allié américain a déjà annoncé que le président palestinien, Mahmoud Abbas, ne serait pas autorisé à venir à New York.



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Source : Ouest-France
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