10-10-2025 07:03 - Secteur des hydrocarbures : la Cour des comptes dénonce une gestion financière chaotique

Secteur des hydrocarbures : la Cour des comptes dénonce une gestion financière chaotique

SHEMS MAARIF - Le rapport annuel 2022-2023 de la Cour des comptes révèle de graves dysfonctionnements dans la gestion du compte de soutien au secteur des hydrocarbures raffinés ainsi que des fonds d’avance liés aux mines de cuivre. Des dépenses massives ont été engagées sans lien avec les objectifs officiels, portant le montant des dépassements à plus de 411 millions d’ouguiyas nouvelles.

Selon le rapport, 85 % des dépenses de 2022 ont servi à verser des primes exceptionnelles, tandis que le reste a financé des frais généraux, l’entretien de véhicules ou des équipements de bureau, en violation directe des règles en vigueur.

La Cour pointe également une quasi-absence de contrôle financier : les dépenses ont été engagées sans délégation officielle, sans comptable ni vérificateur nommé, en totale infraction avec la réglementation.

Concernant les fonds d’avance créés avec la société mauritanienne des mines de cuivre, près de 40 % des dépenses sont jugées injustifiées, notamment pour des entretiens de véhicules ou du mobilier, détournant ainsi les fonds de leurs finalités stratégiques.

Face à ces manquements, la Cour des comptes appelle à un renforcement urgent des mécanismes de contrôle et à un recentrage strict des dépenses sur leurs objectifs légaux, afin de garantir une gestion transparente et responsable des finances publiques dans ce secteur clé.





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Commentaires (1)

  • Nyass Saidou Nouakchott (H) 10/10/2025 10:06 X

    la Mauritanie est-elle un État moderne ou un assemblage d’intérêts tribaux ? Le fonctionnement d’un État de droit exige que personne ne soit au-dessus des lois, que les institutions soient indépendantes, et que la justice puisse s’exercer librement. Lorsqu’un système de gouvernance repose sur des allégeances tribales, ethniques ou personnelles, les lois deviennent secondaires face aux réseaux d’influence. Les rapports de la Cour des comptes, quand ils sont ignorés ou non suivis de sanctions, perdent leur utilité interne et ne servent plus qu’à maintenir une image auprès de l'extérieur.