Le360 Afrique -- La récente visite du premier Ministre Moctar Ould Diaye de plusieurs chantiers censés moderniser la capitale pour 5 milliards d’ouguiyas, ne serait qu’une mise en scène destinée aux médias, estime l’opposition.

En revanche, ses partisans y voient une implication personnelle pour la réussite de la mission de doter Nouakchott d’infrastructures qui siéent à son statut de capitale. Houssein Dieng, administrateur d’un forum de réflexion réunissant plusieurs centaines de cadres affiche sa satisfaction suite à la visite du Premier ministre de plusieurs chantiers lancés à Nouakchott.

«Je suis parmi ceux qui pensent que le premier Ministre est entrain d’accomplir pleinement la mission qui lui est confiée, dans le cadre du programme de modernisation de Nouakchott.

Le voir aujourd’hui sur le terrain, vérifier ce qui a été fait, si les normes sont respectées ou non, est quelque chose d’extrêmement important» soutient-il avec assurance.

Le plan de modernisation de Nouakchott, doté de 5 milliards d’ouguiyas, s’articule autour de huit principaux axes qui devraient donner une allure plus moderne à cette ville de 1,5 million d’habitants: routes (1,68 milliard), éducation nationale (866 millions), santé (941 millions), eau potable et assainissement (764 million), éclairage public (526 millions), développement durable (56 millions), jeunesse et sports (210 millions) et un volet consacré à la culture.



Nourredine Mohamed, leader d’un parti de l’opposition, se montre lui très sceptique par rapport à l’efficacité de l’action du Premier ministre. «Ce n’est pas la première fois que le Premier ministre, bien préparé, descend un samedi ou un dimanche, sur le terrain et se fait filmer, en présence de toutes les autorités. Nous avons suivi ça avec vigilance».

L’opposant explique qu’il s’agit d’un spectacle habituel «à la suite duquel nous ne voyons pas des résultats à la hauteur des ambitions de la population de Nouakchott. Ce qui nous intéresse en tant qu’opposition, c’est de voir l’impact sur la qualité de vie des populations. Etant de Nouakchott, je ne vois pas encore des ouvrages qui justifient les 5 milliards d’ouguiyas annoncés dans le cadre de ce programme».

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)