Shems Maarif -- Le député Mohamed Lemine Sidi Mouloud a interpellé le gouvernement sur l’absence de reconnaissance concrète envers les enseignants, malgré les déclarations officielles en leur faveur.

Dans un message publié sur sa page Facebook, le parlementaire s’est demandé ce qui empêchait les autorités de valoriser réellement le corps enseignant, « alors que le régime, du sommet à la base, affirme être convaincu de la nécessité de le faire ».

Sidi Mouloud a souligné que la reconnaissance devait être d’abord matérielle : « Les budgets ont doublé, passant de 560 milliards à 1 300 milliards d’ouguiyas, sans que cela ne se traduise par une amélioration pour les enseignants », a-t-il dénoncé.

Il a ajouté que le respect des enseignants devait aussi être moral, rappelant « la répression qu’ils ont subie en plein cœur de la capitale » lors de récentes mobilisations.

Cette critique intervient au lendemain d’un discours du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, prononcé à Adel Bagrou, à la frontière avec le Mali. Le chef de l’État y a salué le rôle central des enseignants et appelé à une « mobilisation nationale » en faveur de l’éducation.

Le président a exhorté les familles, ainsi que les élites politiques, culturelles et économiques, à valoriser le métier d’enseignant et à œuvrer pour un système éducatif plus équitable, garant de cohésion sociale et de développement.

Il a par ailleurs assuré avoir donné des instructions à son gouvernement pour améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants, estimant qu’ils « méritent pleinement respect et considération ».

Ould Ghazouani a enfin réaffirmé l’engagement de l’État à offrir un enseignement de qualité à tous les enfants mauritaniens, dans le cadre du projet de l’École républicaine, issu de la réforme éducative récemment adoptée par le Parlement