LA DÉPÊCHE - Les responsables cités dans le récent rapport de la Cour des comptes se sont présentés, ce mardi, au Palais de justice de Nouakchott-Ouest pour comparaître devant le parquet.

Selon des sources judiciaires, la Police des crimes économiques doit remettre au parquet les procès-verbaux de ses enquêtes, afin de permettre à ce dernier de statuer sur la suite à donner au dossier.

Le parquet pourrait ainsi décider d’engager des poursuites et de renvoyer les mis en cause devant un juge d’instruction, de renvoyer le dossier à la police pour complément d’enquête, ou encore de le classer sans suite.

Le rapport de la Cour des comptes avait mis en cause une trentaine de fonctionnaires pour mauvaise gestion présumée des deniers publics. À la suite de ces révélations, le parquet avait ordonné, il y a environ trois semaines, l’ouverture d’une enquête confiée à la Police des crimes économiques, avec mission d’entendre les personnes concernées et de lui soumettre les conclusions de l’investigation.

Sur la liste transmise par la Cour des comptes figuraient 30 responsables publics. Vingt d’entre eux ont déjà été démis de leurs fonctions, dont onze limogés lors du Conseil des ministres extraordinaire tenu le 21 octobre dernier. Cependant, plusieurs auraient été injustement mêlés à ces accusations.

Cette affaire, l’une des plus importantes enquêtes de ces dernières années sur la gouvernance publique, marque une nouvelle étape dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion en Mauritanie.