20-11-2025 19:30 - Chronique:​​​​​​​ Entre Nous Par Sneiba El Kory

Chronique:​​​​​​​ Entre Nous Par Sneiba El Kory

Le Calame -- La visitation du président est terminée. Les centaines voire milliers de hauts, moyens, majuscules et minuscules fonctionnaires dont une “treizaine" de ministres sont revenus à Nouakchott. Les troubadours, les clowns, les fanfaronneurs sont aussi revenus. Tout ce monde a été partout où le président est allé.

C'est à dire dans les huit Moughataas du Hodh Chargui et leurs campements et leus adwabas et leurs Ksours comme celui de Sambour dans les environs de Djigueni dont est originaire une citoyenne lambda dont la photo est devenue virale sans qu'on sache vraiment pourquoi. Le président est allé au Hodh Chargui.

Le président est retourné à Nouakchott. Le président a déballé. Le président a vidé son chargeur. Sur la tribu. Sur la gabegie. Sur les tribalistes. Sur les gabégistes. Sur ceux qui veulent aller très vite en besogne en distillant les rumeurs sur l'après-lui.

Le président a tiré sur tout ce qui bouge. Il a tiré même sur ceux qui tuent une gazelle ou une outarde. Sans en avoir besoin. Il a parlé d'un goudron qui continue puis vire puis continue encore.

Le président a parlé de l'armée et des soldats. Il a parlé de l'enseignement et des enseignants. Le président a écouté les citoyens dire n'importe quoi.

C'était la libre antenne de Juan Gomés sur RFI. Y'en a qui ne réclame ni eau ni électricité ni école ni rien sauf qu'untel ou qu'une telle soit nommé à une haute fonction. Les gens s'éclairent et s'abreuvent non pas d'électricité ou d'eau mais s'éclairent, boivent et mangent un homme ou une femme. Les gens de Bassiknou respirent leur ministre.

Le président a entendu que l'Etat n'a jamais rien fait dans cette Mauritanie des profondeurs. Les infrastructures : écoles, points de santé, forages, barrages " nous ont été emmenés " par celui-ci ou celui-là. Le président a tout entendu. Il a tout vu.

Est-ce qu'il a compris les messages qui lui ont été adressés via les uns et les autres ? Huit jours de qui s'y frotte s'y pique. Huit jours entre les populations de l'Est réputées franches. Le président est revenu à Nouakchott. La tête pleine. Il a parlé longuement pendant des jours et des nuits. Maintenant qu'il est rentré. Maintenant qu'il a promis.

Maintenant qu'il diagnostiqué. Les actes doivent suivre. Des actes forts. Aux grands maux, les grands remèdes. Un président doit parler comme cela. Mais un président sait mieux que n'importe qui que la parole qui n'est pas suivie d'acte n'a jamais servi à rien. Bon retour Excellence Monsieur le président. Salut !

Sneiba El Kory



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Commentaires (3)

  • Le Forgeron (H) 20/11/2025 20:18 X

    Maintenant qu'il a établi son diagnostic, a-t-il saisi les propos tenus à son sujet et les attentes placées en lui. A-t-il compris le message et va-t-il tenir ses engagements en attendant d'évaluer les résultats à l'issue de son mandat. Le président est arrivé et reparti en avion, se déplaçant en hélicoptère pour constater la pauvreté de loin au ciel. Il arborait systématiquement la même tenue, un boubou blanc orné du même motif, à une exception près il a porté un boubou différent. Le président est venu et reparti sans véritablement convaincre les Mauritaniens qui l'ont accompagné depuis Nouakchott, ni ceux qui l'ont accueilli comme un président dont le départ est prévu dans trois ou quatre ans, selon l'impatience de chacun.

  • Le Forgeron (H) 20/11/2025 20:16 X

    Monsieur, est ce qu’i y aura- des modifications au sein de l'équipe gouvernementale ? Je suis convaincu que non. Aucun changement n'interviendra dans les jours, mois ou années à venir. La confiance envers les déclarations présidentielles s'érode car son mandat s'amenuise progressivement, tandis que certains ont déjà préparé sa succession. D'ailleurs, ils n'ont pas hésité à le lui signifier directement, situation sans précédent.

  • Le Forgeron (H) 20/11/2025 20:14 X

    Le président est revenu avec la détermination de transformer la situation préoccupante qui risque de le compromettre injustement. S'il n'y a pas de changement, il s'interroge sur le devenir de ses accomplissements et sur l'efficacité de son gouvernement qui prétend avoir investi des milliards, lesquels semblent éclipsés par des initiatives individuelles telles que puits, forages, écoles, dispensaires, Mahadras et autres centres caritatifs. L'État était présent, mais le gouvernement se trouve marginalisé au profit des personnalités politiques locales, sous l'autorité du Wali.