23-11-2025 07:00 - Les banques ivoiriennes premières racheteuses de la dette sénégalaise

Les banques ivoiriennes premières racheteuses de la dette sénégalaise

RFI AFRIQUE - Au Sénégal, la situation financière se tend et ce sont les banques ivoiriennes qui arrivent en premier renfort. En un an, leurs achats de dette sénégalaise ont été multipliés par trois, pour atteindre près de 1 800 milliards de francs CFA (2,7 milliards d'euros). 

Elles détiennent désormais 42 % des obligations du pays, au moment même où l’agence Standard & Poor’s a dégradé la note souveraine du Sénégal, la faisant passer de B- à CCC+. Qu’est-ce que cela change pour Dakar ? Et quels risques ou quelles opportunités pour les établissements ivoiriens ?

Selon Standard & Poor’s, la montée en puissance des banques de la Côte d'Ivoire sur la dette du Sénégal n’est pas forcément synonyme de prise de risque excessive.

« C’est pendant les difficultés qu’il faut investir, et ce sera rentable à moyen terme », estime un cadre ivoirien de banque à la retraite joint par RFI. Pour lui, les banques ivoiriennes n’ont pas de raison d’être inquiètes.

L’économiste Ousmane Diomandé rappelle, de son côté, que le Sénégal a proposé ces derniers mois des taux particulièrement attractifs dans la sous-région. Une stratégie qui, selon ce spécialiste en investissement, renforce aussi la place des banques ivoiriennes comme piliers financiers de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

« Si le Sénégal veut lever des fonds sur le marché et que personne ne souscrit, il se retrouve en difficultés beaucoup plus grandes. La souscription des banques de notre sous-région a permis au Sénégal d’avoir l’argent nécessaire et c’est un soutien considérable pour un pays ».

Mais Standard & Poor’s nuance cet engouement. Les banques ivoiriennes sont souvent des portes d’entrée pour les investisseurs internationaux sur le marché régional. Elles interviennent comme intermédiaires ou négociateurs plus que comme porteurs finaux de la dette. Autrement dit : elles absorbent les volumes, mais ne supportent pas seules le risque sénégalais.

Avec notre correspondant à Abidjan,
Abdoul Aziz Diallo





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Source : RFI Afrique
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