03-12-2025 21:00 - Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage / Déclaration du parti FCJ
Nous avons célébré, le 2 décembre 2025, la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage. Cette date, lourde de symboles et de mémoire, ne peut passer inaperçue en Mauritanie ; elle ne saurait, a fortiori, être ignorée au sein du Front pour la Citoyenneté et la Justice, qui en fait un moment privilégié de reconnaissance, de méditation et de clarification.
Il s’agit d’abord d’une reconnaissance pour les pas franchis sur la voie de la libération, pour les dispositifs juridiques édifiés contre l’esclavage, et pour les sanctions désormais prévues à l’encontre de ceux qui perpétuent cette pratique indigne.
C’est ensuite une réflexion sur les périls que ce fléau continue de faire peser sur la société, sur son tissu moral, et sur les droits humains qui en constituent le socle.
C’est enfin une clarification de notre position constante et inébranlable : le rejet total de toute pratique, de toute conséquence et de toute séquelle de l’esclavage et de l’asservissement sous toutes leurs formes.
Fidèle à ses principes fondateurs, à ses objectifs et à ses résolutions, le Front pour la Citoyenneté et la Justice salue, en ce jour de commémoration, l’ensemble des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que tous ceux qui, sans relâche, se dressent contre les manifestations persistantes ou latentes de l’esclavage.
Il exprime également son soutien à celles et ceux qui affrontent encore les épreuves, aux victimes directes et indirectes de cette tare et des ravages qu’elle entraîne. À l’heure où ces femmes et ces hommes se heurtent aux difficultés du quotidien et au combat pour une vie digne, le Front pour la Citoyenneté et la Justice juge nécessaire d’insister sur les points suivants :
1. La mise en œuvre rigoureuse et intégrale des lois criminalisant l’esclavage doit être assurée sur toute l’étendue du territoire national. Leur application ferme constitue à la fois un acte de dissuasion envers tout auteur d’asservissement et une traduction concrète de la solidarité due aux victimes.
2. Le Front appelle à libérer la pensée religieuse de toute interprétation complaisante ou justificatrice des pratiques esclavagistes. Il invite à renouer avec l’élan éthique et libérateur qui, dans ses textes fondateurs, a permis à l’islam de tracer des horizons émancipateurs et d’ouvrir la voie à l’extinction progressive de ce fléau.
3. Il exhorte à faire de la lutte contre l’esclavage et l’éradication définitive de ses séquelles un pilier du dialogue national attendu, afin que s’affirme un consensus national autour d’une vision libératrice, rompant de manière irréversible avec les pratiques esclavagistes.
4. Il réaffirme, enfin, que la discrimination positive, en tant qu’outil de réparation pour les injustices subies, de rétablissement de l’égalité des chances et de participation accrue aux politiques et projets de développement, constitue une option juste, pertinente et indispensable.
