J’attendais de retourner à New York pour vous dire tout le plaisir que j’ai eu d’être l’invité pour animer la conférence devant marquer la commémoration du 28 novembre et les leçons à en tirer.

Cette date de notre accession à la souveraineté, n’a plus la même acception. En effet en 1990, à la veille de notre indépendance, le régime raciste a choisi au pif de pendre 28 soldats noirs afin de tuer toute velléité de révolte chez les Negro-mauritaniens.

Cet acte macabre s’inscrivait dans une volonté politique, née dès le premier jour de notre indépendance, de mettre en place un Etat exclusivement arabe ; remettant ainsi en cause la philosophie qui était derrière la création de la Mauritanie.

Il était entendu qu’elle devrait être un pays tampon entre le Monde Arabe et l’Afrique noire. Malheureusement, tous les régimes successifs ont violé cette loi en construisant un Etat raciste au service d’une seule communauté : les Arabes.

Merci infiniment à la première et à la deuxième génération des militants d’une Mauritanie égalitaire pour leurs témoignages sincères et éloquents. Merci aux femmes courageuses qui ont décidé de léguer à la nouvelle génération un message simple mais d’une portée incommensurable : Plus jamais ça !

Mille fois merci à la communauté Mauritanienne et ouest africaine de Columbus et à leurs différentes organisations, pour leur accueil chaleureux et leur mobilisation pour dire au monde entier : Plus jamais ça !
Merci infiniment à la troisième génération des militants qui porte aujourd’hui l’espoir de tout un peuple.

A tous ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement et qui ont vécu cet événement en symbiose avec les victimes nous réitérons notre appel à l’unité des organisations et des cœurs. Et nous disons : Plus jamais ça !Plus jamais ça !Plus jamais ça !La lutte continue.

Abda Wone
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