30-11-2015 11:54 - Esclavage : Ould Abdel Aziz persiste

Esclavage : Ould Abdel Aziz persiste

Le Calame  - Dans une interview accordée à TV5 le mercredi 25 novembre 2015, Mohamed Ould Abdel Aziz déclare sans détours que l’esclavage n’existe pas en Mauritanie. Selon lui, c’est juste que certaines personnes en fassent un fond de commerce. C’est au moins la troisième fois qu’Ould Abdel Aziz persiste dans ce déni, ignorant ou minimisant au passage la souffrance de milliers de Mauritaniens à travers toutes les wilayas du pays.

Or, il est évident que Mohamed Ould Abdel Aziz ne croit certainement pas à ce qu’il dit. D’un, ses messagers aux tribunes internationales lui ont certainement fait part des rapports des Nations Unies faisait état de l’existence de 300.000 cas d’esclavage en république islamique de Mauritanie.

De deux, les lois, les tribunaux et autres instruments institutionnels nationaux visant à éradiquer l’esclavage contredisent les propos malveillants d’Ould Abdel Aziz. De trois, la dernière réunion d’Aleg où une quarantaine de maires envoyés par Aziz ont reconnu les conclusions des rapports onusiens susmentionnés.

C’est d’ailleurs pourquoi, Ould Abdel Aziz et son gouvernement envisagent de changer leur fusil d’épaule après les cinglantes déroutes que les organisations des droits de l’homme, notamment SOS Esclaves et IRA leur ont infligés sur le plan international.

En plus de tout ça, les centaines de dossiers d’esclavage pendants devant les tribunaux nationaux, comme Néma ou Atar entre autres, démentissent ce déni présidentiel auquel plus personne ne croit.

Enfin, la persistance de Mohamed Ould Abdel Aziz à nier l’existence de l’esclavage ne sert pas l’unité nationale puisque au moins un tiers de Mauritaniens sont soit esclaves soit issus de familles esclaves. Leur provocation et leur humiliation à travers la négation de leurs souffrances les poussent à la radicalisation et à l’extrémisme.





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Commentaires (6)

  • Bertrand (H) 30/11/2015 19:50 X

    Chers amis, Puisque notre Aziz ne veux pas reconnaître l'existence de l'esclavage, nous devons l'y obliger. Allons un jour au marché des esclaves pour un acheter une bonne dizaine et lui jeter ča devant la presse, au moment où il fera une conférence. Là il ne pourra pas nier.

  • Gorkovitch (H) 30/11/2015 17:57 X

    Notre Président a des œillères monocolores qui l'empêchent de voir la réalité. Quand cessera-t-il cette politique de l'autruche!

  • damocles (F) 30/11/2015 15:41 X

    Nous allons droit au mur, la vérité finira par triompher

  • YEHESS (H) 30/11/2015 15:36 X

    Je trouve exagéré de déclarer l’existence de 300 mille esclaves en Mauritanie. Pour vous qui avancez ce chiffre dites-nous votre définition de l’esclave. Pour le dictionnaire Larousse est esclave : toute « personne de condition non libre, considéré comme instrument économique, pouvant être vendu ou acheté… ». Si vous-en donnez une autre définition que celle du dictionnaire Larousse, nous pourrons dire qu’il y a peut-être quelque 3 millions de Mauritaniens tous pauvres et miséreux et esclaves de la misère qui est leur lot quotidien.

  • Dabalaye2015 (H) 30/11/2015 15:00 X

    J'ai eu honte en suivant les propos du général qui se veut Président véridique, il nie l'esclavage et les termes de Hartani que cela n'existe pas et cela est exagéré le fait de dire toujours Hartani, je suis déçu de voir que le premier magistrat de la république et premier responsable de la vie des mauritaniens ne veut pas dire la vérité, mais comme disait l'autre, son gouvernement est à son image, il n'avait pas besoin dire des bergeronnettes, il trompe qui??? ou il veut trompé qui???, mais félicitation aux journalistes et plus particulièrement au Directeur du rénovateur, j'ai honte de mon général Président, en attendant l'éditorial de AHMED CHEIKH du CALAME.

  • sndioro (H) 30/11/2015 13:56 X

    Notre president MOAA vit dans un monde imaginaire or il refuse de faire face a la verite du pays. Un president doit accepter les responsibilites. Nous savons que MOAA n'a pas cree l'esclavage mais le fait de le denier est un signe de compliciter.