21-06-2018 20:16 - AMEES : Déclaration affaire de Modibougou

AMEES : Déclaration affaire de Modibougou

AMEES - Selon leur tradition, les habitants de Modibougou ont décidé de célébrer cette année la fête de la Korité (fête de la fin du mois béni du Ramadan) le dimanche 17 juin 2018 dans une atmosphère de faste en invitant même des ressortissants de Nomo, village malien situé à 25 Km au sud.

Un grand tam-tam qui regroupait toutes les catégories sociales animait la grande place publique. Quelques notables nostalgiques de culture esclavagiste étaient aussi présents. La Section de l’AMEES, abolitionniste connaissant la mentalité de ces visiteurs, notamment Moussa Diarra malien résident à Modibougou a mis en garde contre tout propos injurieux et provocateurs surtout de caractère esclavagiste.

C’est dans cette atmosphère qu’une infime minorité de nostalgiques esclavagistes ont pris d’assaut des domiciles d’anciens esclaves plongeant le village dans une atmosphère explosive d’affrontements généralisés faisant des blessés graves.

Nous citons quelques cas :

- Ñanŋe Wagué et Adama Ba ont agressé une famille, violentant deux jeunes femmes Tata Khoré Diarra et Dalla Damba, blessant la première à la tête et la seconde au bras ;

- Tekhné Diawara et sa belle-fille ont attaqué elles aussi dans la rue une vieille de soixante ans Mama Diawara, la mordant sauvagement à l’épaule et au dos ;

- Quant à Monsieur Mahamedi Diarra preneur d’images, il a été agressé dans sa boutique y occasionnant des dégâts matériels considérables. La gendarmerie n’a pas voulu, à sa grande surprise générale, recevoir sa plainte pour coups et blessures, détérioration de matériels et atteinte à sa dignité ;

- Messieurs Mahadi Diawara et Babou Diawara tenaient quant à eux à détruire les images de la scène du tam-tam qui a failli occasionner au véritable génocide ;

- Hamadi Diawara a attaqué lui, une femme en pleine rue de manière grossière, madame Setouma Diawara qui a subi aussi des lésions corporelles, son seul tort étant d’avoir dit non à ces traitements inhumains et dégradants.

Le lendemain aussi a été caractérisé par des incidents très graves.

AMEES :

- déplore ces comportements et pratiques arriérés, notamment l’agression publique barbare de femmes.

- demande aux autorités de punir réellement ces comportements esclavagistes contraires à la loi et de mettre fin à ces images d’un autre âge encore fréquentes dans notre pays.

Nouakchott, le 19 juin 2018

Le Bureau Exécutif



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Source : AMEES
Commentaires : 3
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Commentaires (3)

  • Sounbaana (H) 23/06/2018 22:40 X

    Bonsoir, Tounkalemou(H) tu sera seul dans ta tombe. Chacun sera responsable de sa plume et ses parole devant Allah le jour du jugement.

  • lass77 (H) 23/06/2018 07:59 X

    Certes il faut dénoncer les violences mais aussi les causes actuelles de ces violences dans ce village malien en plein Mauritanie. En effet ce village partage les mentalités absolues des villages maliens les plus proches de la frontière mauritanienne qui ne sont pas prêtes à intégrer qu'en Mauritanie leur féodalité ne peut plus servir. Il y'a eu combien d'actes de violences dans ce village dépuis un an sur fond de reclamation de la fin des pratiques esclavagistes connues dans ce milieu soninké la tradition entre castes. Les gens ne veulent plus de castes faut -il venir civiliser encore en 2018 ?

  • tounkalemou (H) 22/06/2018 11:17 X

    Bonjour, Pur mensonges sur ce que vous écrivez. Renseignez vous avant d'écrire du n'importe quoi. Au 2eme jour de la fête, des membres de Gambanaxu ont décidé de faire tam tam pour célébrer la fête. Cette fête a été autorisée et cela c’est bien passé sans soucis. Au 3éme jour, le reste du village a également organisé leur tam tam. Des membres de gambanaxu sont arrivés avec des téléphones et commençaient à filmer. On leur demande de ne pas les filmer. Mais ce qui mettra le feu à la poudre est le moment ou les tam tam jouent une danse qu’on appelle en soninké WORSO ou danse des « esclaves ». Les membres de gambanaxu qui filmaient sans être invités à cette fête, protestent et leur interdit de jouer ce pas de danse. Il s’en suit des tensions qui ont conduit à des bagarres impliquant des femmes en majorité Des éléments des gambanaxu se sont vengés sur des femmes qui ne sont pas de leur côté dans leurs maisons au moment où leur maris étaient à la prière à la mosquée dont l'épouse de Mr ba agressée gratuitement. Plusieurs personnes de gambanaxu se sont attaqués cette nuit à un jeune en le poignardant. C’est donc ces éléments qui provoquent et qui vont ensuite mentir chez le commandant de brigade en complicité avec le maire de la commune qui est du côté de gambanaxu. C’est dangereux et dramatique de continuer à mentir et soutenir de tels actes. Vous continuez à soutenir la violence au lieu de la dénoncer. Nous voulons la quiétude dans nos villes et villages. Merci de travailler dans ce sens au lieu pervertir.