24-06-2018 22:30 - Sommes-nous en phase d’une Décentralisation ou Déconcentration ?

Sommes-nous en phase d’une Décentralisation ou Déconcentration ?

Baye Oumar Niass - Cette question liée à la politique de décentralisation qui depuis 1986 à nos jours nos communes n’arrivent pas à se prendre en charge et répondre aux besoins des populations.

L’ordonnance 87-289 du 20 Octobre 1987 instituant les communes n’a jamais été effective en matière de transfert de compétences (techniques, humaines et financières). Nous en avons connu des réformes en ce sens de 1987 à 1988 même s’il y’a eu la création de 163 communes rurales.

Actuellement nous en sommes à 218 communes. (Faute de compétence, de qualification des élus, conflits d’intérêts entre acteurs que ce soit entre le maire et son conseil municipal) généralement c’est deux camps pouvoir et opposition inhibe toutes actions communes pour le bien être des populations. Ils n’arrivent même pas à satisfaire les besoins les plus élémentaires ?

À quoi beau semble de doter 14 compétences sans moyens et récupérer 9 qui inhibent la mobilisation des ressources communales. Je dis bien tant qu’il y’aura pas des critères strictes pour nos futurs élus en terme de compétences, de qualifications, de contrôle citoyen sur l’action publique même si y’a un arrêté 680 qui permet au citoyen de s’ancrer dans la gestion communale et qui le limite en tant qu’organe consultatif cette politique de décentralisation est vouée à l’échec. Pour être encore plus claire nous subissons une déconcentration et non une décentralisation proprement dite.

En tant que Représentant des jeunes de Sebkha et Membre du Bureau Exécutif du Parti PLEJ (Pour la Liberté – Egalité et la Justice) quelle observation faites vous de la situation du pays ?

En tant Représentant des Jeunes de Sebkha et Membre du Bureau Exécutif du Parti PLEJ nous ne pouvons pas accepter la frustration du citoyen Mauritanien considérant que les privilèges économiques d’une minorité au détriment des autres communautés, malgré ce phénomène persiste à la toile et nous ne pouvons que condamner les faits (chômage, famine, délinquance juvénile, viol et meurtre, que subit ma commune je ne peux rester indifférent de ses maux). La masse populaire continue de subir un laisser pour compte par nos élus, au lieu de servir les concitoyens l’argent du contribuable est détourner chaque année par le rubrique budget de fonctionnement dont 80% injectés et au niveau d’investissement 10% sans compter l’appui du pouvoir central à travers le Fonds régional de développement.

Ce qui me ramène à dire que toute cette mascarade sévit la commune de Sebkha. Y’a aucun contrôle continu sur la gestion de la cité et que la population ne cesse de s’acquitter de la taxe et impôt, jamais vous ne verrez les budgets affichés à l’enceinte de nos communes après approbation de la tutelle. Si nous voulons assumer cette forme Gouvernance, de transparence et d’implication citoyenne. Par ailleurs nous sommes une société stratifiée et laissée pour compte par ceux qui sont censés alléger nos maux, autre fait plus accablant est le faite de nous obliger de payer l’éclairage public dans nos factures d’électricité sans que nous n’en bénéficions pas. Vérifier vos facteurs.

Le Message que je lance à l’endroit de nos élus, est de revoir leurs postures. Nous avons besoin d’un climat social stable de sécurité, d’unité pour aborder l’avenir. Nous jeunes constituons la majorité de la population désœuvrée et qui ne sommes sollicité que pendant les élections. L’heure est venue de nous impliquer tous faire valoir nos compétences, qualifications, visions et actions au premier plan être des acteurs et non des moyens.

Nous continuons à attirer l’attention de tout le peuple mauritanien, particulièrement la jeunesse mauritanienne à s’imprégner davantage des défis et du rôle de premier plan à jouer pour une meilleure prospère. Au-delà de nos critiques ! Nous proposons !

Qu’ils comprennent qu’aussi nous ne sommes pas des cibles, mais des acteurs assoiffés de changement et nous ne voulons pas être une génération sacrifiée. D’ici peu de temps l’ouverture du RAVEL (recensement à vocation électorale) et que cette fois faisons un casting de choix à travers des programmes et non des personnes qui nous prennent comme des marchandises au moment des élections.

Car j’ai horreur de la langue de bois et je me battrai pour faire admettre que l’acuité des problèmes de la vie quotidienne interpelle tout citoyen à se remettre en cause du rôle qu’il doit jouer pour préserver cette loi suprême à laquelle nous sommes tous et toutes soumise. Certains leaders politiques ont salis l’image de la politique. Le changement de paradigme oblige !

Baye Oumar Niass

Spécialité en Gouvernance & Management Public





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Commentaires (3)

  • Minpamani (H) 25/06/2018 10:34 X

    Franchement j'ai rien compris de ce charabia soit tu nous parles de décentralisation et de ses problèmes ou de son contraire ou tu changes de sujet et tu parles du choix des personnes lors des prochaines joutes électorales. Comme tu fais une critique sur la gestion des mairies donc allons y!. Qui empêche les mairies de se prendre en charge?l'Etat ou les Maires Pense tu que les minables budgets des mairies peuvent résoudre les problèmes des administrés? Pense tu que les conseils régionaux vont résoudre ce problème dont tu parles? Quand tu auras compris ces trois questions tu comprendras que tu es entrain de perdre ton temps. Tu parles de transparence et consorts! les gens sont entrain de crever toi tu nous bassines avec tes concepts de bonne gouvernance et de management . Continuons de déblatérer rek .

  • Korimagna (H) 25/06/2018 09:47 X

    Monsieur, la décentralisation est en mal depuis que Généraux sont revenus au pouvoir en force. Le président a mis en place des projets/programmes (PNIDEL, TADAMOUN...) qui ont débarrassé les communes de toutes leurs prérogatives. L’État a re-centralisé les compétences des communes par le biais des nouvelles institutions qui portent des projets à la place des institutions communales.

  • SS 2020 (H) 24/06/2018 23:34 X

    Woooroo, c'est quoi ce charabia! Quel massacre de la langue française! Molière doit certainement se retourner dans sa tombe!