20-07-2019 00:15 - Sénat : Le ministre des finances se serait-il opposé au payement des pensions de retraite des sénateurs ?

Sénat : Le ministre des finances se serait-il opposé au payement des pensions de retraite des sénateurs ?

Le Calame - Le ministre de l’économie et finances, le tout puissant Moctar Ould Diay a refusé le payement des pensions des retraites des anciens sénateurs. C’est ce qu’a affirmé une source proche de ces derniers.

En effet, après l’établissement des droits à la retraite des sénateurs, basé sur des versements effectués par les intéressés, pour leurs pensions à la retraite, le payeur de la République (Trésorier) saisit son ministre pour exécution. Ce dernier oppose un refus catégorique au payement, en dépit d’une attestation dûment signée du questeur du sénat, en date du 30 juillet 17 (voir fac-similé).

S’agit – il d’un règlement de compte ou d’une maladresse? En tout cas, les sénateurs sont privés de leur droit à la retraite, depuis 2012. Certains pensent que l’omnipotent ministre des finances n’a pas fini de digérer, comme son patron, le rejet par la chambre haute du Parlement, des amendements constitutionnels, et partant un 3e mandat pour Ould Abdel Aziz.

Mais en agissant de la sorte, le ministre foule du pied les règles élémentaires de la séparation des pouvoirs, exécutif et législatif, fait observer l’une des victimes, Youssouf Sylla, ancien sénateur de M’Bout. En effet, l’attribution des droits à la retraite aux sénateurs a été approuvée par le sénat, rappelle-t-il. De quel droit s’arroge le ministre pour priver des pères de familles et élus de la nation, du droit à la retraite, se demande l’ancien sénateur. A-t-il pris l’initiative seul ou s’est-il référé à quelqu’un? Et qui, se demande le sénateur. Suivez mon regard.

Mais promet, non sans humour, l’élu de M’Bout, les sénateurs ne manqueront pas de « blanchir » le président Aziz des accusations dont il est l’objet de la part de l’opposition, une fois hors du palais. Pour cela, une enquête sera diligentée sur la gestion par Aziz de deniers publics.

Enfin, pour Youssouf Sylla, c’est à cause également du niet opposé par les sénateurs aux amendements Constitutionnels de 2017 portant sur, entre autres, la dissolution du sénat, le changement du drapeau, des paroles de l’hymne national…que le président Aziz vient de réduire en poussière, il y a quelques temps, le bâtiment qui abritait le sénat. Il y dresse un jardin qu’il risque de ne plus revoir, d’ici quelques jours, croit le sénateur.







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Commentaires (7)

  • MOHABEN (H) 23/07/2019 15:24 X

    Sans parler des ITS élevés qui rendent pauvre les salariés. Trop Trop élevé nous espérons que le nouveau patron s'attaquera à cela.

  • Aboulamine (H) 23/07/2019 11:42 X

    Etes vous surs de ce que vous avancez ici mes amis internautes? d'autant plus que le titre de CRIDEM au conditionnel, s'interroge sur le sujet. Je pense que ça ne coûte rien au journal CRIDEM de se pointer devant la porte du ministre et lui poser la question. Je suis su^r qu'il ne manquera pas de répondre en détail. J'en sais quelque chose Ce ministre des finances est ouvert et aime le débat.

  • diambarardo (H) 21/07/2019 11:15 X

    Un ministre en fin de... Ça dérange personne.

  • zeni (H) 20/07/2019 14:59 X

    Ce Ministre fabrique les lois et les règlements, il fait ce qu'il veut et sans état d'âme. Puisse Allah nous aider à trouver un jour mieux.

  • habouss (H) 20/07/2019 12:27 X

    Pas important !

  • Belphegor (H) 20/07/2019 12:27 X

    Ce monsieur est incontestablement le ministre le plus haï et vomi du régime Aziz tant son arrogance et sa condescendance dépassent tout ce qui nous a été donné de voir jusqu'à présent.

  • clean clean (H) 20/07/2019 00:33 X

    Voilà le ministre le plus détesté de l'histoire de notre pays. Ce monsieur a tout bloqué. Les fonctionnaires suspendus à tort ne trouvent pas un rappel de salaires. Une fois, j'ai entendu une enseignante dire qu'elle a été suspendue par erreur en congé maternité et que le budget a refusé de lui accorder un rappel du mois de suspension sur ordre de Ould Ndiay qui pourtant a.plusieurs avantages et privilèges sur le dos de contribuables mauritaniens: 4 voitures de service, salaire et motivation sans oublier les détournements. Toutes les corporations socioprofessionnelles ne veulent plus de lui et son excès de zèle et extravagance au mépris des laborieux fonctionnaires qu'il suce et des entrepreneurs quil déposséde par une politique fiscale démesurée, outrancière.