19-06-2025 21:00 - Yahi Ould Boubacar alerte sur l’inefficacité de la stratégie de protection des pâturages

Shems Maarif -- Alors que le pays entre dans la période critique de soudure, marquée par la raréfaction des pâturages, la flambée des prix des aliments pour bétail et la diminution des points d’eau, le député Yahi Ould Boubacar a vivement interpellé le gouvernement sur l’insuffisance de son action en faveur des éleveurs.
Quelques pluies ont été signalées ces derniers jours, mais l’inquiétude grandit parmi les éleveurs qui redoutent un arrêt prématuré des précipitations. Si cette situation se confirme — ce qui est malheureusement très probable — les conséquences sur le couvert végétal seront désastreuses, aggravant la pénurie de pâturages et mettant en danger la survie du bétail.
Prenant la parole lors d’une séance parlementaire consacrée à l’examen de projets de lois environnementales, le député a qualifié de « non efficace » la stratégie gouvernementale actuelle pour la protection des pâturages au moment où les premières pluies commencent à tomber. Il a insisté sur l’urgence de renforcer les dispositifs d’intervention pour préserver les espaces pastoraux indispensables à la survie du cheptel.
« Le manque de protection des pâturages entraîne la mort du bétail, et les éleveurs ne peuvent compter sur le gouvernement pour leur fournir des aliments de substitution, et quand bien même cela arriverait, les prix seraient inaccessibles », a-t-il déploré.
Dans le même contexte, Yahi Ould Boubacar a dénoncé l’absence de contrôle sur certaines usines qu’il accuse de contribuer à la détérioration de la santé des citoyens et des ouvriers exposés à leurs rejets. Il a notamment rappelé qu’une visite avait été effectuée par la prédécesseure de l’actuelle ministre de l’Environnement sans qu’aucune mesure concrète n’en découle.
Le député a également attiré l’attention sur une vague de fièvre saisonnière qui coïncide avec l’automne et s’étend jusqu’en hiver, provoquant chaque année de nombreux décès. Il a exhorté le gouvernement à commander une étude scientifique sérieuse pour identifier les causes de cette épidémie, fustigeant une attitude officielle qui se contente, selon lui, de la qualifier de « phénomène passager ».
Dans un contexte où les éleveurs sont durement éprouvés par les effets conjugués du climat et de la crise économique, l’appel du député résonne comme une demande urgente d’action et de responsabilité face à une situation de plus en plus critique.