SHEMS MAARIF - Lors d’un meeting organisé samedi soir à Nouakchott sous le slogan « Corruption qui s’étend, souffrances qui se renouvellent », le président du parti Tawassoul, Hamadi Ould Sid’El Mokhtar, a exprimé ses inquiétudes quant à l’éventuelle inclusion d’un projet de révision constitutionnelle dans le dialogue politique attendu.

Ould Sid’El Mokhtar a estimé qu’aborder ce sujet sensible « pourrait ouvrir la porte à l’inconnu » pour la Mauritanie. Il a rappelé que les discussions politiques doivent, selon lui, se concentrer sur la consolidation de l’identité islamique du pays, l’amélioration du processus démocratique et la promotion d’une gouvernance responsable.

Le leader islamiste a également dénoncé l’expansion de la corruption, qu’il considère comme l’un des principaux freins au développement national. Il a pointé du doigt la détérioration des services publics, la flambée des prix et la montée du chômage, qu’il estime être autant de facteurs poussant de nombreux jeunes Mauritaniens à l’exil.

Pour lui, la lutte contre la corruption passe par une « volonté politique ferme » afin de mettre fin aux interventions tribales, au clientélisme et aux nominations fondées sur des équilibres communautaires. Il a appelé à renforcer les institutions de contrôle, notamment l’Inspection générale de l’État et la Cour des comptes, en leur accordant plus de moyens et en formant leurs cadres.

Enfin, Ould Sid’El Mokhtar a invité les partis de l’opposition à unir leurs efforts pour élaborer une vision commune de l’avenir du pays, que ce soit dans le cadre du dialogue national ou des échéances électorales, estimant que les divergences politiques ne doivent pas empêcher la concertation.