19-11-2025 15:51 - Mali: l’ONU appelle les États du Sahel à s'unir face aux attaques jihadistes au Sahel
RFI-Afrique -- Une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest s’est tenue mardi 18 novembre. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les États du Sahel à mettre de côté leurs différends pour faire face à l’explosion des attaques jihadistes dans une région déjà en proie à une crise humanitaire.
« Il est absolument essentiel que, malgré ces divergences, nous construisions une plateforme de coopération entre les services de renseignement et de sécurité » des pays de la région, a déclaré Antonio Guterres, en visioconférence face au Conseil de sécurité.
Il a appelé à l’union entre les pays de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et ceux de l’Alliance des États du Sahel (AES) – formée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ainsi que la Mauritanie, le Tchad et l’Algérie – qui ont quitté la Cédéao pour mieux coordonner leur lutte contre la menace jihadiste.
« La lutte contre le terrorisme est et doit rester une lutte régionale et internationale, notamment dans le contexte de l'expansion de la menace terroriste en Afrique de l'Ouest et ailleurs », a répondu l'ambassadeur du Mali à l'ONU, Issa Konfourou, s'exprimant au nom des États de l'AES.
« Nous sommes donc entièrement disposés à la coopération avec les États de la région et l'ensemble des partenaires qui le souhaitent, dans le respect strict de la souveraineté de nos États, de nos choix stratégiques et des intérêts de nos populations ».
« Reconstruire la confiance » entre les états
Selon l’ambassadeur, « il est essentiel de reconstruire la confiance entre les parties prenantes de la région Afrique de l'Ouest ».
« Il est notamment primordial que les États de la région Afrique de l'Ouest aient une compréhension commune de la menace terroriste et des réponses partagées à y apporter. Pour ce faire, il faut une approche autre que celle que nous avons jusqu'ici connue, faite des ingérences extérieures hostiles, des sanctions illégales, injustes et inhumaines, voire des menaces d'intervention militaire dans un pays souverain ».
Les factions liées à al-Qaïda (notamment le Jnim) et au groupe État islamique (EI) frappent aujourd’hui dans presque tout le Mali et le Burkina Faso, ainsi que l’ouest du Niger et du Nigeria, jusqu’à la frontière du Sénégal.
Le JNIM a considérablement étendu son influence au Mali, menant notamment un blocus sur les ravitaillements de carburant, asphyxiant l’économie du pays jusqu’à sa capitale.
