Agence Ecofin - La Mauritanie continue d’attirer de nouveaux acteurs dans l’hydrogène vert, portée par un potentiel parmi les plus élevés de la région et une forte volonté gouvernementale de faire du pays un hub de l’énergie propre.

Le ministère mauritanien de l’Énergie et du Pétrole a signé, mardi 18 novembre à Nouakchott, un accord-cadre avec la société allemande Möhring Energie Group pour développer un projet industriel de production d’hydrogène vert et d’ammoniac vert.

Le document a été paraphé par le ministre Mohamed Ould Khaled lui-même et par Sascha Möhring, fondateur et directeur technique de l’entreprise allemande, en présence de représentants du gouvernement allemand et de l’Union européenne.

Selon les informations publiées, Möhring Energie développera le projet « NAYRAH » par phases, en commençant avec une capacité électrique pouvant atteindre 1 GW. Cette capacité permettra de produire environ 140 000 tonnes d’hydrogène vert et 400 000 tonnes d’ammoniac vert par an, destinés aux marchés européens. Le début de la production est prévu en 2029.

Il s’agit de la première initiative allemande mise en œuvre dans le cadre du nouveau cadre réglementaire mauritanien dédié à l’hydrogène vert. Le communiqué indique que ce projet marque une étape importante pour renforcer la position du pays comme pôle régional de production d’énergies propres, en valorisant son potentiel éolien et solaire et en soutenant la diversification économique.

L’annonce intervient alors que plusieurs initiatives liées à l’hydrogène vert progressent en Mauritanie. Au mois de novembre, GreenGo Energy et S.E.T. Select Energy GmbH ont conclu un partenariat stratégique pour codévelopper le projet « Megaton Moon » et sécuriser l’achat de sa production, confirmant le sérieux des projets malgré l’incertitude autour de la place que devrait occuper le « carburant du futur » dans le paysage énergétique mondial des années à venir.

Le projet « NAYRAH » s’intègre donc dans cette dynamique et dans les orientations de la Feuille de route nationale pour l’hydrogène à faible empreinte carbone. Le document évalue le potentiel total du pays à 20,1 millions de tonnes par an.

Il indique qu’en mobilisant seulement 5 % de ses régions côtières pour des installations éoliennes et solaires, la Mauritanie pourrait produire jusqu’à 12 millions de tonnes d’hydrogène vert par an.

Abdoullah Diop