22-11-2025 13:55 - Mohamed Ould Moine alerte sur des “dysfonctionnements graves” dans la nomination des ambassadeurs
SHEMS MAARIF - L’avocat Mohamed Ould Moine a appelé les autorités mauritaniennes à revoir de toute urgence les procédures de nomination des ambassadeurs, dénonçant une série de maladresses administratives susceptibles d’entacher l’image du pays à l’étranger.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, l’avocat souligne que le poste d’ambassadeur représente directement le Président de la République, ce qui exige, selon lui, une sélection rigoureuse des candidats.
Il cite notamment le cas d’un diplomate récemment nommé au Canada : après avoir présenté ses lettres de créance au palais royal d’Ottawa, celui-ci aurait reçu un avis de mise à la retraite immédiate.
Une décision qui, d’après Ould Moine, a été interprétée par les autorités canadiennes comme un signe de mécontentement officiel, alors qu’elle résulterait d’un simple dysfonctionnement interne.
Ould Moine évoque également la situation de l’ambassadeur mauritanien en poste à Moscou, qui doit prochainement remettre ses lettres de créance au président Vladimir Poutine.
Or, ce diplomate pourrait à son tour être placé à la retraite quelques jours seulement après son accréditation, en raison d’une vieille erreur administrative ayant faussé son âge dans les registres de la fonction publique. Une erreur pourtant corrigée depuis longtemps par un arrêt définitif de la Cour suprême.
Pour l’avocat, ces dysfonctionnements constituent non seulement des violations des règles administratives et judiciaires, mais aussi une source d’embarras pour la Mauritanie auprès d’un partenaire stratégique comme la Russie. « Quel message envoie-t-on lorsque l’on dépêche à Moscou un ambassadeur que l’on considère soi-même comme inapte à exercer ses fonctions ? », s’interroge-t-il.
Mohamed Ould Moine estime que ces pratiques donnent une image négative du pays et affaiblissent l’autorité du Président de la République sur la scène internationale.
Il appelle enfin à davantage de rigueur dans la gestion des carrières diplomatiques, rappelant que la nomination des ambassadeurs relève exclusivement des prérogatives du chef de l’État et qu’elle doit être menée dans le respect des intérêts stratégiques de la Mauritanie.
