20-03-2011 13:46 - France-Libye: Les forces occidentales attaquent la Libye au mépris de l’option diplomatique...
...africaine.
La coalition américano-européenne a mis à exécution samedi sa déclaration de guerre à la Libye, en effectuant plusieurs frappes maritimes et aériennes sur le pays, faisant une cinquantaine de morts et près de 200 blessés parmi la population, en application de la résolution 1973 de l’ONU recommandant « des mesures de protection des civils libyens ».
La France, qui fait de cette offensive une affaire personnelle, appuyée par les Etats-Unis et la Grande Bretagne, a fait entériner samedi à Paris cette intervention lors d’une réunion de l’Union européenne et de la Ligue arabe, au mépris de la position de l’Union africaine qui entend privilégier la voie diplomatique et appelle à l'arrêt immédiat des hostilités.
En effet, la coalition américano- européenne semble avoir décidé de prendre de court le panel africain sur la Libye, formé par l’Union africaine, et qui se réunissait ce même samedi à Nouakchott, capitale mauritanienne, pour faciliter un dialogue inclusif entre les différentes parties, sur les réformes nécessaires.
Depuis la semaine écoulée, la France s’est montrée particulièrement concernée par le projet va-t-en guerre contre la Libye, en initiant les frappes aériennes, malgré la réticence de l’Union européenne et du G8, et en se servant de la résolution de l’ONU pour légitimer et donner finalement libre cours à ce projet.
Pourtant l’action militaire engagée par la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis ne fait pas l’unanimité des puissance européennes et asiatiques, l’Allemagne, la Turquie, la chine, la Russie, aussi bien que le Brésil et le Venezuela, ont marqué leur désaccord à l’égard du projet américano-européenne.
Le président vénézuélien, Hugo Chavez, qui juge "irresponsable" l'intervention armée internationale lancée contre la Libye, pour s'emparer du pétrole libyen", a réclamé qu'un cessez-le-feu soit instauré, indiquant "l'action militaire des alliés contre la Libye"constitue "une ingérence dans les affaires intérieures d'un pays".
Le Panel africain mis en place par l’Union africaine et composé des présidents Jacob Zuma de l’Afrique du Sud, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Amadou Toumani Toure du Mali et Sassou Nguesso du Congo, était en concertation dans la capitale mauritanienne, lorsque les premiers avions françaises sont entrés en action contre la Libye.