11-04-2024 06:43 - "Je ne veux pas que les influenceurs remplacent les grands auteurs": Gabriel Attal s'alarme de la dépendance des jeunes aux écrans
BFMTV - Lors d'une prise de parole au sujet du niveau en lecture des enfants et adolescents français, Gabriel Attal a reparlé du problème de dépendance aux écrans.
Trop d'écrans. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement, et notamment le ministère de l'Education nationale, travaille sur la question de la dépendance aux écrans chez les plus jeunes. A la demande du président de la République Emmanuel Macron, plusieurs pistes sont à l'étude, notamment pour réduire les temps d'utilisation des réseaux sociaux, alors qu'ils sont pointés du doigt après plusieurs affaires de harcèlement en milieu scolaire.
Une "pause numérique" avait même été suggérée par Nicole Belloubet, la ministre de l'Education, consistant à priver les élèves de leur téléphone portable une fois dans l'enceinte d'un établissement scolaire.
Gabriel Attal s'en prend à Tiktok
Mais dans une prise de parole à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Gabriel Attal s'est alarmé sur le niveau de lecture des élèves Français, qu'il impute directement aux écrans, mais pas que.
"Je ne veux pas d'un pays où Tiktok remplace les romans," a-t-il affirmé devant les députés, "où les influenceurs remplacent les grands auteurs, et où les écrans prennent peu à peu toute la place dans la vie de nos jeunes."
Pour le Premier ministre, les écrans ont "un impact terrible" sur la société, citant "un enjeu d'éducation." Un adolescent passant trop de temps sur son smartphone pourrait ainsi se coucher plus tard, dormir moins, et par extension apprendre moins bien.
Les algorithmes des réseaux sociaux montrent aussi ce que veulent voir leurs utilisateurs, si bien qu'ils peuvent aussi couper l'accès à des données éducatives essentielles, notamment les "grands auteurs" dont parle Gabriel Attal dans son intervention.
Reste à savoir comment le gouvernement veut limiter le temps d'écran chez les plus jeunes, aucune annonce concrète n'a encore été réalisée, et on sait la régulation difficilement réalisable en l'état. De l'autre côté de la Manche, au Royaume-Uni, le Guardian indique que des ministres "considèrent" la possibilité d'interdire la vente de smartphone aux enfants âgés de moins de seize ans. Une interdiction possible et populaire, selon les données recueillies par le quotidien anglais.
Sylvain Trinel