Note ouverte à la SNIM : Et les retraités, que comptez-vous en faire ?

Alors que la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) procède aujourd’hui à la distribution de terrains, de logements sociaux et de divers avantages aux travailleurs actifs, une question demeure sans réponse : qu’en est-il des anciens, des retraités, de ceux qui ont porté l’entreprise à bout de bras durant les moments les plus critiques de son histoire ?

Ce sont ces hommes – techniciens, ouvriers, ingénieurs, agents de terrain ou administratifs – qui, dans un esprit de conscience professionnelle et de patriotisme sincère, ont accepté de travailler dans des conditions souvent pénibles, avec peu de moyens, pour maintenir l’outil industriel en vie. Ils ont affronté les baisses drastiques du prix du fer, les contraintes logistiques d’un isolement extrême, le manque d’équipements, et parfois même l’absence de visibilité sur les salaires. Et pourtant, ils ont tenu bon.

Une mémoire effacée, une injustice persistante

Aujourd’hui, ces anciens ne bénéficient que d’une pension parfois dérisoire, sans complément de retraite, sans soutien sanitaire digne de ce nom, sans reconnaissance morale ni symbolique. Aucune politique claire ne semble être pensée en leur faveur. Pire encore, on les oublie.

Cette situation crée une fracture douloureuse entre générations : les nouveaux agents reçoivent logements, primes, aides diverses ; les anciens, eux, sont laissés à la marge, comme si leur engagement appartenait à une autre époque que l’entreprise souhaiterait effacer.

Que peut et doit faire la SNIM ?

Une entreprise nationale, forte de ses moyens, de son histoire et de sa position stratégique, se doit de réparer cette injustice. Voici quelques propositions concrètes :

1. Créer un Fonds de solidarité dédié aux retraités, financé sur les excédents de l’entreprise ou par une cotisation volontaire des employés actifs.

2. Lancer un programme de reconnaissance et de mémoire : médailles, cérémonies, portraits d’anciens dans les supports de communication de l’entreprise.

3. Attribuer un quota de logements ou de terrains sociaux aux anciens sans patrimoine, à titre de reconnaissance postérieure.

4. Mettre en place une mutuelle ou couverture santé complémentaire pour les retraités, adaptée à leurs besoins médicaux croissants.

5. Créer un Conseil consultatif des anciens, pour associer leur expérience à la gouvernance sociale et culturelle de l’entreprise.

Conclusion

La grandeur d’une entreprise ne se mesure pas uniquement à ses résultats économiques, mais aussi à sa capacité à honorer ceux qui ont bâti sa légende. Ne pas reconnaître les anciens, c’est renier sa propre histoire.

SNIM, soyez à la hauteur de votre mémoire. Rendez justice à vos retraités.