30-06-2025 08:44 - Origine des fonds de la famille Ehel Cheikh Ayah : El Haiba Cheikh Sidaty relance un vieux débat

Origine des fonds de la famille Ehel Cheikh Ayah : El Haiba Cheikh Sidaty relance un vieux débat

Shems Maarif - Dans une récente publication diffusée sur les réseaux sociaux, le journaliste Haiba Cheikh Sidaty a rouvert le débat sur l’origine de certaines fortunes en Mauritanie, évoquant notamment le cas de la famille Ehel Cheikh Ayah. Son message, largement relayé sur Facebook, met en cause ce qu’il considère comme une circulation inexpliquée de fonds importants dans des milieux influents.

« Soyons clairs, l’affaire est simple et ne nécessite pas toute cette sensibilité émotionnelle. Si ces fonds viennent, comme certains l’ont déclaré à haute voix, de pratiques occultes ou de maraboutage, alors la loi mauritanienne est formelle : il s’agit d’une source illégale. À ceux qui soutiennent cette personne à la réputation douteuse, qu’ils prouvent l’origine légale de cet argent ou qu’ils se taisent. Tout le reste n’est qu’un gaspillage de temps et d’énergie », écrit-il.

Cette intervention intervient dans un contexte marqué par des interrogations croissantes sur certaines manifestations de richesse dans le pays : acquisition de biens de luxe, transferts de devises, ou encore investissement dans l’immobilier.

Ce n’est pas la première fois que le nom de la famille Ehel Cheikh Ayah est cité dans ce type de controverse. Dans le passé, le blogueur Abderrahmane Weddady avait évoqué publiquement l’existence de soupçons autour de l’origine de leurs fonds, suggérant un lien possible avec des activités illégales. L’affaire, bien qu’ayant suscité un large écho à l’époque, n’avait donné lieu à aucune procédure judiciaire connue.

La publication de Haiba Cheikh Sidaty a suscité de nombreuses réactions en ligne. Certains internautes ont rappelé que le droit à l’information et à l’interpellation publique est reconnu, tandis que d’autres ont exprimé leur réserve quant à la forme de cette intervention.

Le débat soulève des questions récurrentes sur la transparence financière, la gestion du patrimoine privé en Mauritanie et le rôle des institutions dans la régulation de ces phénomènes.





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Commentaires (1)

  • ouldsidialy (H) 30/06/2025 16:32 X

    1) L'argent des pratiques occultes est un argent informel comme un autre; au même titre que 60 % de l'économie du pays. Le fait est que 1 million de profit gagné par le trafic transfrontalier de riz est de même nature économique et financière, qu'un milliard gagné par l'exercice d'une pratique occulte. Mais l'argent des pratiques occultes fait partie de ces sources de revenues informelles qui perturbent davantage les opinions pour diverses considérations compréhensibles. Mais sans rapport direct avec la légalité appliquée qui est la seule qui compte.

    2)Les références juridiques opposables, quand elles existent, sont sans valeur pratique lorsqu'elles ne sont pas ordinairement opposée. Les juridictions, les administrations et les corps constitués mauritaniens n'ont pas de lois et règlements effectivement appliqués qui organisent la distinction entre les différentes pratiques occultes ou surtout leurs incriminations. C'est en réalité un vide juridique pour lequel des principes généraux pourraient être invoqués s'ils étaient préalablement qualifiés en droit. Ce n'est pas le cas et cela ne peut se faire de façon rétroactive ou dédiée.

    3) La justice ne peut juger que ce qui fait l'objet d'une requête en préjudice ou litige ou qui fait attentat à une règle d'intérêt général reconnu. Il n'y a pas de préjudice actuellement mis en réclamation, de la part de ceux qui auraient "bénéficié" de pratiques occultes. La possession ou la circulation de quantitéconsidérable de richesses ou d'argent non inexpliquées, n'est pas une atteinte à l'intérêt général en soi. Elle ne donne pas non plus droit à réclamation du quidam.

    4) L'ambiguïté mauritanienne est que "tous" sont en interaction avec les pratiques occultes; soit parce qu'ils y recourent soit parce qu'ils les redoutent. Que l'on veuille s'en protéger ou les utiliser à son avantage, revient au même pour l'usager: Il est partie prenante de cette forme d'économie informelle.