12-09-2025 10:35 - L'ONU se penche ce vendredi sur l'avenir d'un État palestinien

L'ONU se penche ce vendredi sur l'avenir d'un État palestinien

Le Figaro - L'Assemblée générale de l'ONU se prononce vendredi sur la «déclaration de New York» visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux États, israélien et palestinien, mais en excluant sans équivoque le Hamas.

Alors qu'Israël fustige depuis près de deux ans l'incapacité de l'Assemblée, et du Conseil de sécurité, à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l'Arabie saoudite est clair.

«Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils» et «le Hamas doit libérer tous les otages» détenus à Gaza, dit-il.

La Palestine sans le Hamas

Mais la déclaration, qui avait déjà été co-signée en juillet par 17 États, dont plusieurs pays arabes, lors de la première partie d'une conférence de l'ONU sur la solution à deux États, va plus loin. «Dans le contexte de l'achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d'exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l'Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l'objectif d'un État de Palestine souverain et indépendant.»

Ce texte a déjà récemment été endossé par la Ligue arabe, une décision saluée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, comme «une étape majeure dans l'isolement international et régional du Hamas». «Nous espérons le voir adopté à une très large majorité par l'Assemblée» vendredi, a commenté une source de la présidence française, qui voit cette déclaration comme le socle du sommet que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l'ONU à New York, où le président Emmanuel Macron a promis de reconnaître l'État palestinien.

«Le fait que l'Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important», même si les Israéliens diront que «c'est bien trop peu et bien trop tard», a souligné Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

«Bouclier contre les critiques d’Israël»

Grâce à ce texte, les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront «rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas», a-t-il déclaré à l'AFP. Et cela «offre un bouclier contre les critiques d'Israël» à ceux qui s'apprêtent à reconnaître l'État palestinien.

À la suite du président Macron, plusieurs pays ont annoncé qu'ils reconnaîtraient l'État palestinien lors de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU qui s'ouvre le 22 septembre. Ce processus est vu comme un moyen supplémentaire de faire pression sur Israël pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par les attaques du Hamas du 7 octobre 2023.

La «déclaration de New York» soumise à l'Assemblée vendredi plaide d'ailleurs aussi pour la «fin de la guerre à Gaza» et un «règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien reposant sur une mise en œuvre véritable de la solution à deux États». Une position habituelle de l'Assemblée.

Dans la perspective d'un futur cessez-le-feu, elle évoque également le déploiement d'une «mission internationale temporaire de stabilisation» à Gaza, sous mandat du Conseil de sécurité de l'ONU, pour protéger la population, soutenir le renforcement des capacités de l'État palestinien et apporter des «garanties de sécurité à la Palestine et à Israël».

«Il n’y aura pas d’État palestinien», clame Netanyahou

Environ trois-quarts de 193 États membres de l'ONU reconnaissent l'État palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais après près de deux ans de guerre dans la bande de Gaza ravagée, l'extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d'annexer ce territoire occupé, la crainte que la création d'un État palestinien soit physiquement impossible gagne du terrain.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a lui été très clair : «Il n'y aura pas d'État palestinien», a-t-il affirmé jeudi. Et son allié américain avait déjà annoncé que le président palestinien, Mahmoud Abbas, ne serait pas autorisé à venir à New York.

Par Le Figaro avec AFP





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