13-09-2025 02:53 - Fiscalité : la DGI dément l’existence d’un taux unique de 40 % en Mauritanie

Fiscalité : la DGI dément l’existence d’un taux unique de 40 % en Mauritanie

Émergence - La Direction Générale des Impôts (DGI) a tenu à corriger une information erronée qui circule depuis quelques jours dans certains médias et sur les réseaux sociaux. Plusieurs publications ont en effet affirmé que la Mauritanie appliquerait un taux unique de 40 % sur les revenus des particuliers.

Dans un communiqué en date du 10 septembre 2025, l’administration fiscale rappelle que la Mauritanie applique un système d’imposition progressif et différencié, et non un taux uniforme.

Ce système couvre l’ensemble des revenus : salaires et traitements, bénéfices professionnels, revenus fonciers et revenus agricoles. Chaque catégorie est imposée selon ses propres règles, avec des taux graduels par tranches.

Exemple concret du barème progressif

Pour illustrer ce mécanisme, la DGI prend l’exemple d’un salarié percevant 240 000 MRU par an. Ce revenu est fractionné en tranches successives et taxé à différents taux :

• 10 % sur la première tranche,

• 20 % sur la suivante,

• 30 % sur la plus élevée.

Le montant total de l’impôt dû est alors de 72 000 MRU, ce qui correspond à un taux effectif inférieur à 30 % du revenu, loin de l’idée d’un prélèvement uniforme de 40 %. Selon la DGI, la majorité des contribuables s’acquittent d’un impôt moyen situé entre 15 % et 25 %, en cohérence avec les standards internationaux.

Une mise au point pour rassurer les investisseurs

L’administration fiscale estime que la diffusion de chiffres erronés, sans référence aux textes, risque d’induire en erreur les citoyens et de donner une image déformée de la fiscalité nationale. Or, souligne-t-elle, la crédibilité du système fiscal est un élément essentiel de l’attractivité de la Mauritanie auprès des investisseurs.





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Commentaires (1)

  • ouldsidialy (H) 13/09/2025 11:23 X

    La Mauritanie est un pays où l'administration fiscale n'est pas encore en capacité de recouvrer l'impôt sur le revenu personnel. Cet impôt n'est en pratique recouvrée que de façon exceptionnelle et dans ce cas, très partiellement. La présentation en donne des preuves indirectes.

    1) Dans une ambiance de pratique courante , le fonctionnaire (ou le journaliste) n'aurait pas omis de préciser à partir de quel seuil la personne devient imposable. Les tranches de revenue sur lesquelles s'appliquent les différents taux partiels, y compris la tranche marginale à 40 %, auraient été précisées.

    2) La diversité des calculs selon la source des revenus , n'aurait pas été évoquée : c'est une digression inutile , puisque le sujet est le taux d'imposition et qu'à la fin des fins; les tranches et les taux progressifs s'appliquent de la même manière sur les résultats ; quelles que soient les sources de revenue.

    3) Les comparaisons avec les pays étrangers en capacité de recouvrer sont sans objet pour un pays qui ne peut pas encore le couvrir.

    4) Dans les pays où l'impôt sur le revenu personnel est effectif , une tranche marginale à 40 % est considérée comme une imposition très forte. 40-45% est un plafond au-delà duquel la fuite des capitaux et des patrimoines risque d'abaisser les revenus fiscaux de l'Etat. Ce genre de taux, devient aussi très incitatif pour la fraude fiscale. Le tout forme le fameux " trop d'impôt tue l'impôt".