13-10-2025 11:16 - Après le meurtre de Mohamed Salem Ould Boubou, un quartier réclame justice et protection

Après le meurtre de Mohamed Salem Ould Boubou, un quartier réclame justice et protection

SHEMS MAARIF - Deux jours après le meurtre brutal de Mohamed Salem Ould Boubou, dans la moughataa de Toujounine, des dizaines de résidents sont descendus dans la rue ce samedi matin pour exprimer leur colère et leur angoisse face à la montée de l’insécurité.

Rassemblés devant les locaux de la préfecture, les manifestants ont dénoncé une situation sécuritaire jugée alarmante, pointant du doigt la recrudescence des cambriolages nocturnes et l’absence de réponses efficaces de la part des autorités. Ils ont exigé un renforcement immédiat des patrouilles de police et des sanctions exemplaires contre les auteurs de crimes.

Le drame s’est produit à l’aube, à l’intérieur de la maison qu’occupait Mohamed Salem Ould Boubou, venu de son village d’Aleb Adrass pour accompagner un proche souffrant d’insuffisance rénale chronique.

Selon des sources familiales, la victime aurait affronté les assaillants avec courage, réussissant à maîtriser l’un d’eux et à le ligoter. Mais ses complices sont revenus à la charge et lui ont porté plusieurs coups de couteau au cœur, provoquant sa mort sur le coup.

Les protestataires ont également appelé les autorités à prendre en charge les soins du proche malade de la victime et à apporter un soutien à sa famille, désormais sans soutien dans des circonstances particulièrement tragiques.

Une enquête a été ouverte, et l’un des suspects a été arrêté, selon les forces de sécurité. Les habitants réclament désormais l’arrestation rapide de tous les complices et des mesures urgentes pour mettre fin à l’escalade des violences dans la capitale, où les agressions et les cambriolages nocturnes deviennent de plus en plus fréquents.





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Commentaires (2)

  • Walaxdiane (H) 13/10/2025 14:31 X

    Depuis quelque temps, la situation sécuritaire à Nouakchott devient de plus en plus préoccupante. À partir de minuit, la capitale se vide de toute présence policière, laissant le champ libre à des criminels qui opèrent sans peur ni discrétion. Dans plusieurs quartiers, ces délinquants agissent à visage découvert, agressent, volent, parfois tuent — sous le regard impuissant de populations abandonnées à elles-mêmes. Cette insécurité n’est pas due à un manque de volonté des forces de l’ordre, mais à la faiblesse dramatique des moyens mis à leur disposition. De nombreux commissariats manquent de carburant, de véhicules et d’effectifs suffisants pour assurer les rondes nécessaires à la dissuasion. Un député avait d’ailleurs récemment dénoncé, au Parlement, le nombre dérisoire de litres de carburant alloués à certains commissariats pour couvrir toute une semaine de patrouilles, pendant que des milliards s’évaporent chaque année dans la corruption et le détournement. Résultat : la police intervient souvent après les crimes, quand le mal est déjà fait. Ce fonctionnement purement réactif ne protège pas les citoyens et alimente un sentiment d’abandon généralisé. Dans plusieurs quartiers, des habitants commencent même à s’organiser eux-mêmes pour assurer une sécurité minimale — signe d’un désengagement de l’État dans sa mission première : protéger. Il est temps de réagir avec courage et lucidité. La sécurité urbaine ne se résume pas à des communiqués ou à des arrestations spectaculaires. Elle se construit sur le terrain, la nuit, avec des policiers visibles, bien équipés, soutenus et respectés. Cela passe par une révision sérieuse des priorités budgétaires, une transparence dans la gestion des ressources et une stratégie claire de présence policière continue dans tous les quartiers. La peur ne doit jamais devenir la norme dans une capitale. La sécurité n’est pas un luxe : c’est un droit fondamental, que l’État a le devoir de garantir à chaque citoyen, sans distinction de quartier ni d’heure.

  • Belphegor (H) 13/10/2025 13:38 X

    Ces vagues de meurtres et agressions sauvages ne sont pas prêtes de s'arrêter toutes zones confondues hélas. Il y aura encore une nouvelle vague de "graciés" par décret présidentiel la veille de la prochaine fête l'indépendance....On entend toujours que seuls les "auteurs de délits mineurs" bénéficient de ces grâces (que je trouve aussi scandaleuses qu'indues) mais je doute que ce soit le cas en réalité parce qu'on constate trop souvent que la majorité de ceux qui se font arrêter après leurs crimes de sang et agressions violentes sont toujours des récidivistes libérés récemment, ils sont très rarement à leur coup d'essai. Tôt ou tard on finira par adopter la loi du talion avec les lynchages expéditifs de meurtriers agresseurs et violeurs notoires pris en flagrant délit, il y a encore des moralisateurs qui disent d'éviter de se faire justice soi-même mais quel recours ont réellement les citoyens lambdas face au laxisme total de l'appareil judiciaire ?