10-03-2008 14:34 - La Mauritanie serait-elle devenue le terrain de prédilection de l’évangélisation ?

La Mauritanie serait-elle devenue le terrain de prédilection de l’évangélisation ?

10 Mars 2008: « 0,6% de mauritaniens sont des catholiques »

Il y a de cela quelques mois, notre journal a publié un article traitant du cas d’un évangéliste mauritanien arrêté par la police à Arafat (quartier populaire de Nouakchott). Cet "évangéliste en herbe", parrainée par l’organisation Caritative américaine "Nora", sera devant le juge pour être libéré plus tard avec une affaire classée sans suite.

Aujourd’hui, ce sont des dépliants de la «Gospel tract and Bible Society » qui sont jetés dans certains établissements scolaires de Nouakchott. Par qui ? On ne sait pas.

Un autre document publié par la fondation espagnole CEAR, va jusqu’à déformer les statistiques officielles de l’Etat mauritanien, en affirmant que le pays n’est pas musulman à 100%!
Il est établi que certaines organisations évangélistes s’activent dans le pays, sous le couvert de l’action humanitaire pour prêcher la religion chrétienne chez nos populations, de plus en plus fragilisées par la pauvreté et l’ignorance.

Auparavant, durant toute la période de la colonisation, le peuple mauritanien était immunisé par sa foi et ses Oulémas contre toute prêche d’autres religions. Pourtant, cela ne voudrait pas dire que la population vivait dans l’autarcie, mais elle était d’une authenticité et d’une pureté la rendant peu réceptive à toutes propagandes religieuses venues d’ailleurs.

les évangélistes visent d’abord les petites âmes

Le dépliant de «Gospel tract and Bible Society », intitulé «L’esprit en Paix dans un Monde Troublé», commence par un passage de la bible qui appelle à la paix : « Paix, où est cette paix… » et pose la question «Peut-on trouver ce trésor parmi le bouleversement, le désaccord, le désespoir et le trouble de ce monde ? ».

Le document s’acharne à dire que pour retrouver cette paix, il faut épouser la foi évangélique. Cela est quand même très grave dans un pays musulman, de surcroît, la première République Islamique de l’ère moderne, quand ce sont les enfants qui fréquentent l’école qui sont pris pour cible par des organisation qui ne ménagent aucun moyen pour les convertir ou, au moins, semer le doute dans leur esprit et troubler la pureté de leur foi.

Si, dans d’autres conditions, on permet aux chrétiens de prêcher leur foi chez nous, ce ne serait pas à travers la propagation des tracts que cela se fera. Un cadre adéquat à ce genre d’activités devra être établi et respecté de tous.

La Mauritanie n’est pas musulmane à 100%

Dans le document publié par la fondation espagnole CEAR dont le siége est à Nouakchott, l’organisation fait ressortir des données statistiques sur la Mauritanie où elle mentionne, entre autres, que le pays est musulman à 99,4% et que les 0,6% restants sont des catholiques.

Cette organisation intervient, essentiellement, dans les villes de Nouakchott et Nouadhibou dans le domaine de l’action humanitaire. Elle finance des micro-priojets et projettent déjà d’étendre son action vers les autres villes de l’intérieur du pays.

Le domaine d’intervention de cette fondation, visant essentiellement des couches fragiles de notre société constitue la tranchée qu’il faut pour mener le combat de l’évangélisation des mauritaniens, en exploitant leurs faiblesses, notamment la pauvreté, l’absence de la couverture sociale, la montée en puissance de la revendication sociale et l’ignorance très répandue au sein de nos population.

En tout état de cause, la sonnette d’alarme est tirée et il conviendrait que les pouvoirs publics prennent au sérieux la menace que constitue la propagation «d’autres religions» dans notre pays, qui, à 100% de musulmans, n’arrive pas à se stabiliser.

Les mauritaniens ne voudraient, surtout pas, que leur pays se transforme en terre de fanatisme religieux où s’affrontent les différentes religions. Ce serait très grave pour ce pays qui commence à bâtir son unité nationale. Cela mettrait en jeu toutes les références historiques du pays des Almoravides.

Ely Ould Maghlah

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